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ZUMSTEIN Hans

Archéologue, (PI) (★ Strasbourg 30.8.1929). Fils de Georges Zumstein et de Hanna Wagner, ∞ 24.6.1965 Margot Huck ; 2 enfants. Hans Zumstein a obtenu son diplôme de l’École des Arts décoratifs de Strasbourg en 1953 (section graphique) avant de suivre les cours de l’École du Louvre à Paris et de soutenir, en 1963, dans la section des Antiquités nationales, un diplôme sur l’Âge du Bronze dans le département du Haut-Rhin. Il est devenu assistant au Musée archéologique de Strasbourg en 1958, sous la direction de Jean-Jacques Hatt ©. Au cours de dix années où il a exercé cette fonction, il a effectué de nombreuses interventions archéologiques (pour les époques romaine et médiévale) à Strasbourg et a participé également à de nombreuses fouilles menées dans le cadre de la Direction des Antiquités historiques d’Alsace (Seltz, Mackwiller, Ehl…), de même qu’à l’étude et au classement des collections du musée (section protohistorique, collections de céramique sigillée). Il est intervenu ainsi à Strasbourg en fouille de sauvetage sur de nombreux sites urbains (rue du Noyer, Grandes Arcades, place Kléber, place de l’Étoile…). Un autre volet de son activité archéologique a été consacrée à l’étude du Mur païen et aux campagnes de fouilles qu’il a dirigées chaque été sur le plateau du couvent du Mont Sainte-Odile de 1963 à 1972. Elles ont fait de lui l’un des meilleurs connaisseurs de ce site prestigieux, en relation avec C. F. A. Schaeffer et en collaboration avec G. Schmitt. Il a ainsi établi l’importance et la continuité d’occupation du plateau sommital du couvent depuis le Néolithique final jusqu’au Moyen Âge. Le résultat de ses recherches a été publié dans les Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire.

Devenu conservateur aux Musées de Strasbourg en 1968, il a poursuivi ensuite sa carrière au musée de l’Œuvre Notre-Dame en qualité de conservateur de 1968 à 1993 où il a géré les collections d’archéologie médiévale, créé les salles qui leur sont consacrées et a réorganisé la salle des vitraux. Ses recherches se sont alors focalisées sur l’architecture militaire d’époque romane en Alsace, avec des travaux sur les châteaux d’Eguisheim et du Haut-Barr. Il a poursuivi aussi ses interventions sur le terrain à Strasbourg dans le cadre d’une esquisse de service archéologique municipal. En collaboration avec G. Bronner et B. Schnitzler, il a participé à l’inventaire et à la publication des monuments funéraires médiévaux de l’église protestante Saint-Pierre-le-Jeune et du musée de l’Œuvre Notre-Dame, avant de s’intéresser à l’architecture et à l’histoire de cette église.

Principales publications : « L’Âge du Bronze dans le département du Haut-Rhin », Revue archéologique de l’Est et du Centre-Est, XV, 1964 et XVI, 1965 ; Fouilles du Mont Sainte-Odile, Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, 1963-1967, 1970, 1990, 1992, 1993 ; « Châteaux forts du XIIe siècle en Alsace. Contribution à leur étude archéologique », ibidem, XI, 1967, p. 375-384; avec M.-J. Nohlen, Le musée de l’Œuvre Notre-Dame, Strasbourg, 1970; « Châteaux forts de l’époque romane tardive », Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, XV, 1971, p. 85-100 ; avec G. Bronner et B. Schnitzler, « Les monuments funéraires de l’église Saint-Pierre-le-Jeune », ibidem, XXVII, 1984, p. 37-72; « Die Zeichnungen nach den um 1900 freigelegten Originalfresken der Jung St. Peter-Kirche », ibidem, 1996, p. 97-72.

B. Schnitzler, La passion de l’Antiquité, Six siècles de recherches archéologiques en Alsace, Strasbourg, 1998, voir index p. 344.

Bernadette Schnitzler (2003)