Poète et écrivain dialectal dramaturge, (C) (★ Magstatt-le-Bas 30.1.1867 † Magstatt-le-Bas 26.2.1963). Fils de Joseph Zumstein et de Catherine Kessler. ∞ 25.9.1894 Marianne Rapp, fille de Jean Georges Rapp et de Madeleine Rapp, de Magstatt-le-Haut; sans enfant. Agriculteur sa vie durant, Zumstein était également radiesthésiste et sourcier. Poète et conteur, il était reconnu comme le Sundgaudichter. Guillaume II lui- même le fit venir à Strasbourg en 1912 pour écouter trois de ses poèmes.
Avant 1914 parurent successivement plusieurs petits ouvrages d’allure patriotique comme Rim di, edder I fri? di ! (1910) et Uelane Marie (1911). En petits recueils (Kriegsdichte, Awe g’schluckte Brocke, etc.), sa production poétique devenue francophile, tant en allemand littéraire qu’en dialecte, a été publiée après la Première Guerre mondiale.Il est également l’auteur de plusieurs chants destinés à des chorales locales, tels Die elsässische Rheinwacht von 1938 (1938) ou Klopfete-klopff – dr Herbscht isch do ! (1949). Zumstein était également un auteur théâtral comme en témoigne son chef d’œuvre à caractère politique en un acte Dr nei Herr Maire oder Würde bringt Bürde (1920). Après la Seconde Guerre mondiale, il poursuivit particulièrement sa collaboration aux annuaires de la Société d’histoire sundgauvienne en y livrant une bonne dizaine d’études d’histoire locale (Magstatt, Stetten, Rantzwiller…). En 1986, la Société d’histoire de la Hochkirch a exhumé son roman peut-être le plus attachant et le plus pur, Bachludis Mariannle, publication qui fait revivre une image quelque peu idyllique du monde paysan au crépuscule du XIXe siècle.
Alsace Française du 22.1.1921, Le poète rustique Charles Zumstein, p. 51-53; « Der Bauerndichter Charles Zumstein », Almanach d’Alsace, 1963, p. 8-10 ; idem, Charles Zumstein, 1964, p. 119-120; L’Alsace du 27.8.1985 (portrait).
Paul-Bernard Munch (2003)