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WÜRTZ (WIRTZ) Rudolf

Chirurgien (★ Zurich après 1548 † 5 ou 15.2.1616). Fils de Felix Würtz, chirurgien, et d’Elisabeth Meyer von Birsch. ∞ 24.6.1578 Elsbeth Welsch († Strasbourg, Saint-Nicolas, Pentecôte 1615), fille de Paulus Welsch, boucher ; 3 enfants: Anna (★ 18.12.1579), Rudolf (★ 13.1.1584), Johann Sigmund (★ 11.3.1589). Les recherches dans les archives ne sont point facilitées par la répétition des prénoms Rudolf et Felix et s’étendant sur plusieurs générations. La coexistence strasbourgeoise du père et du fils est largement documentée. La présence de Felix est attestée de 1559 à 1577 par un certificat du Magistrat. Rudolf apparaît comme parrain dans les registres paroissiaux en 1586 et 1591. En 1584, il sollicita du Magistrat le droit d’installer une fenêtre en sa maison sise dans la « Dorngasse oben gegen dem Spiegel ». En avril 1613, il fut sélectionné par les médecins pour remplacer Mathias Sultzer en qualité de chirurgien examinateur. Ses qualités professionnelles sont soulignées dans de multiples comptes rendus suscités par Marx Hellbeck, compagnon barbier à son service pendant cinq ans. Rudolf avait une clientèle de qualité et nombreuse. Nous disposons d’honoraires en contestation. Grâce au manuscrit de Strassburgische Cronica de Johann Georg Saladin, nous connaissons les circonstances de sa mort. Le même texte nous apprend que son épouse avait été retrouvée morte dans la cave au milieu de l’an 1615. L’auteur croit devoir signaler que Rudolf, « nullius religionis », se flattait de ne plus pratiquer, ni communier depuis 12 ans. Membre du Petit Sénat en 1610. Rudolf, ainsi que son père, représentent certainement le niveau de qualité de l’art chirurgical pratiqué à Strasbourg au XVIe siècle.

Felix (★ Zurich vers 1510 † Strasbourg après 1577), le père de Rudolf, renonça en 1559 à la bourgeoisie de Zurich pour s’établir avec sa famille à Strasbourg. Il y publia en 1563 son traité Hantwirkung der Wundartzeney. Après sa mort, il passait pour le plus grand chirurgien d’Allemagne.

Bourguignon indique la parution en 1610, à Strasbourg, de Practica der Wundarzney, darin allerley schädliche Missbräuche abgeschafft werden. Erreur ou confusion, ce document est introuvable en ce moment. Le frère de Rudolf, Felix, publia à la demande de Gesner : Practica der Wundarzney, was für schädliche Missbräuch bey der Wundarzney in gemeinem Schwanck und warum die abzuschaffen seind, Bâle, 1563. Rudolf fit paraître à Bâle une version corrigée et améliorée, livre à la base de la traduction française par Sauvin parue à Paris en 1672.

Bibliothèque de Zurich, R. Escher-Keller, Promptuarium, manuscrit; Archives municipales de Strasbourg, VII 1300 613 f°66r° (9.6.1584); XV 1615 f°217r° 218v°; XV 1616 f° 150r°-151v°; XV 1616 f° 89v°-90v° ; XXI 1616 f°111 v° ; XXI 1616 f°263v°-264r° ; XXI 1605 f° 221r°; XXI 1611 f°91v°; XXI 1613 f°124; J. G. Saladin, Strassburgische Cronica, Munich, f°641r° (signalé par S. Nelson) ; H. Killian, Meister der Chirurgie, 1980, p. 388 ; E. During-Hollender, Chirurgiens et chirurgie de Strasbourg à travers les âges, Strasbourg, 1992, thèse de médecine n°68, p. 34 et 43; Héran J. et Mantz J.-M., dir., Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, 1997, 1997, p. 53 et 78 ; R. Burgun, Histoire de la médecine à Strasbourg, 1997, p. 53 ; L.-F. Hollender et E. During-Hollender, Chirurgiens et chirurgie à Strasbourg, Strasbourg, 2000, p. 54.

Éric Wolf (2002)