Patriote, (PI) (★ Strasbourg 13.9.1853 † Strasbourg 8.3.1933). Fille de Jules Oscar Wust, professeur au Gymnase protestant, et de Marie Cléophé Stotz, belle-sœur d’Auguste Sabatier ©. En 1872, elle ouvrit à Strasbourg son premier cours populaire de langue française. Sur plainte du Kreisschulinspektor Prass, ses cours furent interdits dès 1877. En 1887, la tempête s’étant apaisée, elle put reprendre son enseignement. Pendant la première Guerre mondiale, elle se réfugia en France et rendit des services comme infirmière non diplômée. Revenue en Alsace, elle fut décorée de la Légion d’honneur par le commissaire général de la République Alexandre Millerand © (14 juillet 1919). Installée à l’Ile Sainte-Hélène, elle reprit sans tarder ses cours populaires pour permettre à tout un chacun d’apprendre la langue de Racine. C’est pourquoi elle s’intéressa à l’œuvre du Livre Français qu’elle soutint de toutes ses forces dans la mesure de ses moyens pécuniaires. Le souvenir de son action bénéfique et bénévole est resté très vivace, à telle enseigne que la municipalité strasbourgeoise décida de donner son nom à une rue du quartier de l’Ile Sainte-Hélène. Cette rue figure sur les plans, au moins en pointillé, jusqu’en
2001. Sur le terrain, elle semble avoir disparu.
Archives municipales de Strasbourg; Le Nouveau Rhin français (22.7.1919) ; M. Moszberger, Th. Rieger, L. Daul, Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Strasbourg, 2002.
† Théodore Rieger (2002)
