Arbitre international de football, (C) (★ Strasbourg 16.12.1941). Fils de Charles Wurtz, clarinettiste, et de Marthe Lucie Bosch, soprano à l’Opéra du Rhin. ∞ 5.7.1980 à Climbach Hélène Catherine Urlacher ; 1 fille. Docteur en chimie-biologie, Wurtz a été responsable des relations extérieures chez Compass Group France. Après ses débuts d’arbitrage au niveau local, fin 1962, il a gravi les échelons au niveau national et international, s’exprimant en allemand, en espagnol et en anglais, outre le français. Wurtz s’est distingué notamment, le 17 avril 1974 au stade Morumbi de Sao Paulo, où 80 000 spectateurs l’ont ovationné lors de la rencontre Brésil-Roumanie. « Wurtz a été la grande attraction d’un match, par ailleurs, assez terne », jugea un quotidien brésilien ; pour un autre, le match fut « la grande fête de l’arbitre » tandis qu’un troisième observait : « On aurait dit Nijinski dans le lac des cygnes…». « L’arbitre fut le plus rapide de tous et c’est un miracle qu’il n’ait pas marqué un but », s’enthousiasma un commentateur de radio. Il a dirigé également la finale de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe à Bruxelles (1976) et celle de la Coupe d’Europe des Champions à Rome (1977). Lors de la Coupe du monde en Argentine en 1978 sa « prestation athlétique et distrayante » fut célébrée par les médias. Au printemps 1990, il a mis fin à sa carrière, dans le football professionnel, mais a continué d’arbitrer en Alsace jusqu’en 1996 pour participer ensuite à des matches de jubilés ou de bienfaisance, à des tournois juniors ou vétérans. Le stade de Dambach-Neunhoffen porte son nom. Wurtz a été conseiller de la CUS (Communauté urbaine de Strasbourg) de 1977 à 1983 et adjoint au maire de Climbach de 1989 à 1995. Chevalier de la Légion d’honneur (2002).
Robert Wurtz: Au cœur du football, 1990; Dernières Nouvelles d’Alsace, 19.4.1974,
13.2.1990, 28.4.1990, 17.4.1993 et 3.1.2002; L’Alsace des 14.11.1989, 13.2.1990 et 10.10.1990.
Alphonse Irjud (2002)