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WOLFF Étienne

Embryologiste, membre de l’Institut (★ Auxerre 12.2.1904 † Paris 18.11.1996). Fils d’Armand Wolff, professeur, et de Gabrielle Cahen. ∞ 13.7.1929 Émilienne Hennig (1888-1983), future directrice scientifique au CNRS. Wolff fit ses études secondaires à Rouen et à Paris (lycée Louis-le- Grand) et supérieures à la faculté des Lettres de Paris (licence ès Lettres, 1921) et des Sciences de Strasbourg. Agrégation de sciences naturelles en 1924. Assistant à la faculté des Sciences de Paris en 1928, professeur au lycée de Colmar en 1930 puis assistant de faculté à Strasbourg en 1932. Il soutint sa thèse de doctorat en 1936 et devint maître de conférences à l’Université de Strasbourg deux ans plus tard. Il était officier de renseignement sur la ligne Maginot, fut arrêté par l’ennemi et interné jusqu’en 1945. Il dirigea, à partir de 1947, l’Institut d’embryologie et tératologie expérimentale. Il occupa à Strasbourg la chaire d’embryologie expérimentale créée pour lui. Il fut titulaire de la même chaire au collège de France où il fut élu en 1955. Dix ans plus tard, il en fut l’administrateur (1965-1975). Président à l’Institut international d’embryologie et de tératologie expérimentale au CNRS. Membre de l’Académie nationale de Médecine et, en 1971, de l’Académie française. Président en 1984 de la Ligue française des droits de l’animal. Membre de plusieurs académies provinciales (Bordeaux, Alsace, Rouen, Dijon). Membre associé de l’Académie royale de Belgique, membre étranger de Suède. Wolff a réalisé de nombreux travaux sur l’embryologie et la genèse des monstruosités, sur la différenciation sexuelle primaire, l’intersexualité, la régénération des invertébrés, les cultures d’organes, les cultures de fragments d’organes cancéreux, l’étude des tissus cancéreux in vitro, enfin travaux de biologie expérimentale. Grand officier de la Légion d’honneur. Commandeur de l’ordre national du Mérite. Commandeur des Palmes académiques et des Arts et des Lettres.

Auteur de plus de trois cents publications et d’ouvrages dont: Les changements de sexe, 1946 ; La science des monstres, 1948 ; Les chemins de la vie ; Les pancrates, nos nouveaux maîtres, 1975 ; Dialogues avec mes animaux familiers, 1979 ; De la causalité à la finalité ; À propos de la turbulence (en collaboration) 1989 ; Trois pattes pour un canard, 1990.

Who’s who 1985-1886 et 1988-89 et Who’s who in France, XXe siècle ; B. et M. Wattel, Dictionnaire biographique des Français disparus ayant marqué le XXe siècle ; Héran J. et Mantz J.-M., dir., Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, 1997, p. 498-499 (portrait).

† Jean-Pierre Kintz (2002)