Pasteur, lieutenant de bailli (Pl puis C) (★ Darmstadt, Hesse, 23.4.1636 † Sarre-Union 1.10.1689). Fils de Johann Winsheimer, tailleur, et d’Élisabeth Mentzinger. ∞ 26.7.1664 à Lampertheim Marie Salomé Geringer, fille de Jean Regnard Geringer, barbier. Il étudia la théologie à Strasbourg à partir de 1657. Pasteur à Pfulgriesheim (1660-1663), Imbsheim et Hattmatt et, sur la recommandation de son maître Jean Conrad Dannhauer ©, enseignant de français au Gymnase protestant de Bouxwiller (1663-1668), pasteur enfin à Bouquenom (Sarre-Union) (1668-1685) et Harskirchen (1671-1685). Aboutissement d’une évolution personnelle progressive, il abjura à Metz le 2 décembre 1685 et revint à Bouquenom, paré des fonctions de lieutenant de bailli. Sa conversion coïncidait avec la campagne d’abjurations forcées menée par les autorités royales d’occupation de l’Alsace Bossue, avec l’appui des Capucins et des Jésuites, et fut souvent mal acceptée par ses anciens paroissiens et ses anciens collègues. Citée en exemple, elle servit dès lors et jusqu’au XXe siècle (voir l’ouvrage de l’abbé Joseph Lévy ©, ci-dessous) à la controverse religieuse catholique. Son petit-fils, Jean Turbert († Plombières, Vosges, 1753), fut recteur du collège des Jésuites de Bouquenom de 1748 à 1751.
Fünfzig Motiva der bewegenden Ursachen undt Betrachtungen mit wahrem Grunde… publiés par J. Lévy dans: Der Konvertit Johann Heinrich Winzheimer, gewesener evangelischer Pfarrer in Bockenheim, Trèves, 1896, 3e éd., Colmar, 1923; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 1005-1006 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 592-594.
Christian Wolff (2002)
