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WESTERCAMP Jean Charles Émile

Homme politique, (PI) (★ Wissembourg 26 frimaire an VIII = 17.12.1799 † Wissembourg 15.5.1871). Fils de Louis Westercamp, notaire, et de Henriette Marguerite Kraus. ∞ 29.5.1827 à Wissembourg Frédérique Atalie Pfender, fille de Frédéric Charles Pfender, conservateur des  hypothèques, et de Marie Catherine Haag. Neveu par les Kraus de Joseph Achille Le Bel ©. Études de droit à Strasbourg. Établi notaire à Wissembourg de 1825 à 1857. Opposant à la monarchie. Après la chute de la monarchie de Juillet, sa candidature comme représentant du
Bas-Rhin à l’Assemblée constituante fut proposée non seulement par le Comité central des républicains libéraux, présidé par le docteur Eissen ©, et soutenue par le Courrier du Bas-Rhin, mais aussi par un comité proche du journal, le Républicain alsacien autour de Jules Erckmann ©. Il fut élu représentant du peuple le 23 avril 1848 ; il mêla sa voix à celles des députés radicaux (la Montagne) lors des divers votes à l’Assemblée. Le 13 mai 1849, son nom figura à nouveau sur deux listes, celle du Courrier du Bas-Rhin, mais aussi celle du Démocrate du Rhin préparée par le « Comité démocratique départemental » animé par Émile Kuss ©. La liste « rouge » l’emporta (11 élus sur 12 candidats). Westercamp continua à siéger à l’extrême gauche. Il se retira de la vie politique après le coup d’État de décembre 1851. Après la guerre de 1870 et l’annexion de l’Alsace et de la Moselle par l’Allemagne, Westercamp se fixa à Paris. Son fils Paul fonda le Musée Westercamp de Wissembourg, dans la maison familiale.

Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, 1891, p. 560 ; M. Spisser, Les élections et l’opinion publique en Alsace de 1848 à 1851, DES, Strasbourg, 1964; F. Lotz, Le notariat alsacien de 1800 à nos jours, Kaysersberg, 1989, p. 176 ; François Igersheim, Politique et administration dans le Bas-Rhin (1848-1870), Strasbourg, 1993, index.

Bernard Weigel (2002)