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WEINZAEPFLEN Catherine

Écrivain, (★ Strasbourg 1.7.1946). Fille de Fernand Weinzaepflen, garagiste né à Guebwiller et de Marie-Caroline Braun, infirmière, née à Thionville. Elle a passé une partie de son enfance en Centrafrique où son père était parti en 1951. Il est fait allusion à l’Afrique dans chacun de ses livres, jusqu’à ce qu’elle ait écrit un roman qui s’y déroule (Les anges ont des ailes de perroquet, 1995. Elle a enseigné pendant 11 ans (1970-1981). Elle a fait des études de lettres à l’Université de Strasbourg et a consacré sa maîtrise à l’œuvre de Marguerite Duras avec laquelle elle était liée. Mai 1968 a été déterminant pour elle, ainsi que le féminisme dans les années qui suivirent. À la même période, elle entreprit des études de psychanalyse lacanienne (5 ans). Les premiers textes qu’elle a publiés en revue (par exemple dans la revue Minuit des Éditions de Minuit) et chez de petits éditeurs d’avant-garde, sont des textes de prose poétique (registre littéraire de prédilection pour elle), souvent écrits en collaboration avec des peintres. Elle a quitté Strasbourg pour Paris en 1977. De 1977 à 1981 (elle vivait alors avec le peintre François Martin), elle a fait de nombreux voyages au Moyen Orient (Turquie, Iran, Afghanistan, Pakistan). Ils quittaient l’Europe pour 3 mois et parcouraient environ 20 000 kms en voiture. 1980 : premier séjour à New York au Chelsea Hotel, hôtel légendaire ou des peintres sans le sou troquent leurs œuvres pour payer leur loyer. 1981 : Une idée en l’air : exposition de 21 plasticiens français (parmi lesquels Buren, Dezeuze ou Sophie Calle) organisée à New York dans des musées et galeries alternatifs (PS1 entre autres) par Catherine Weinzaepflen et Philippe Cazal (artiste français conceptuel). Le projet fut subventionné par le ministère des Affaires étrangères. Elle a toujours été liée à la peinture contemporaine et a écrit plusieurs préfaces. 1983 : son roman Portrait et un rêve (titre emprunté au tableau de Pollock Portrait and a dream) obtient le prestigieux Prix France Culture. Elle était alors le plus jeune auteur à l’avoir obtenu. Amie de nombreux poètes (Claude Royet-Journoud, Jean Daive, Philippe Lacoue-Labarthe ou Bernard Noël), de romanciers tels que Marguerite Duras, elle a fondé et dirigé une revue littéraire, Land (1981-1984), avec un autre écrivain, Christiane Veschambre. Elle a toujours été passionnée de théâtre et proche de metteurs en scène tels que Jean-Pierre Vincent, Michel Deutsch ou André Engel qui innovaient plus que quiconque lorsqu’ils travaillèrent au Théâtre National de Strasbourg. Elle a traduit Une lune pour les déshérités d’O’Neill, pour la mise en scène d’Alain Françon au Festival d’Avignon (1987). Sa propre pièce Danube jaune, une commande de la Comédie Française, a été mise en scène au Centre Pompidou. Membre du Comité de lecture des Éditions Flammarion de 1989 à 1993. En 1995, elle a instauré des ateliers d’écriture dans les écoles d’art (Perpignan, Grenoble, Strasbourg) et continue d’animer celui de l’ESAD de Strasbourg. En 1999, elle a résidé à l’Université de York, Angleterre où elle a renoué avec la poésie et a publié en 2000, Les mains dans le jaune absent suivie de York &. Actuellement, elle vit à Paris et passe généralement l’été à Los Angeles.

Camille Claus (2002)