Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, directeur technique du Port autonome de Strasbourg, (Pr) (★ Béziers 17.2.1886 † Strasbourg 28.10.1975). Fils de Jules-Auguste Weirich, ingénieur chimiste EPZ, et de Jeanne Heimpel. ∞ 20.7.1720 Marie-Louise Will, fille du professeur Robert Will. © ; 3 enfants. Études secondaires à Strasbourg. Études supérieures à l’Obertechnische Hochschule de Karlsruhe. D’abord chargé d’enseignement dans ce même établissement, il entra au service d’une entre- prise de construction et de génie civil. En 1918, il devint professeur à l’École nationale technique de Strasbourg (aujourd’hui ENSAIS) et, en 1919, fut nommé directeur des ports municipaux. Aux côtés du maire Jacques Peirotes © et de l’adjoint Henry Lévy ©, il eut la charge de mettre au point le plan d’agrandissement du port que la disparition de la frontière des Vosges avait promu au rang de port d’importance nationale. Ce plan, qui prévoyait notamment l’extension du port vers le Sud, fut au cœur de la négociation menée en vue de la constitution du Port autonome de Strasbourg entre la Ville de Strasbourg et l’État, représenté à Strasbourg par Auguste Detoeuf ©. Le nouvel établissement issu des textes organiques qui suivirent ces négociations entra en fonctionnement le 1er janvier 1926. Tandis que les services de l’état réalisaient l’extension du port, Weirich mena à bien, entre autres, la modernisation des équipements et outillages de l’ancien port ainsi que la construction des silos et entrepôts du Bassin d’Austerlitz à la suite de l’incendie de 1928. Simultanément, Weirich fut chargé de cours à l’Institut d’enseignement commercial supérieur de Strasbourg. Le conflit de 1939-1945 conduisit Weirich aux fonctions d’ingénieur en chef à la 2e section du Service de la navigation à Paris. Ayant notamment en charge la Seine dans sa traversée de la capitale, il saisit toutes occasions pour faire disparaître les nombreuses installations disgracieuses qui encombraient alors les berges du fleuve. Il amorça ainsi la réhabilitation de ce site monumental aujourd’hui classé « patrimoine mondial de l’humanité » par l’UNESCO. Le ministre des Travaux publics le chargea également de l’étude de la suppression du Petit Rhin à Strasbourg (réalisée après-guerre) et pour partie du projet du Grand Canal du Nord-Est. Début 1945, Weirich fut nommé commissaire à la reconstruction pour l’Alsace et le Territoire de Belfort. Il put ainsi jeter les bases de la reconstitution du patrimoine immobilier de la région. Rappelé au Port autonome de Strasbourg, il rétablit les structures techniques du port et en conduisit la modernisation de l’outillage public et privé en liaison étroite avec l’Association française de normalisation AFNOR. Après sa retraite en 1951, il poursuivit la même activité comme ingénieur conseil d’un important groupe charbonnier au rayonnement international. Il prit, dès 1952, l’initiative d’organiser une première rencontre qui déboucha sur la création de la Fédération européenne de la manutention. L’ingénieur était aussi archéologue et historien de l’art. La restauration de l’hôtel d’Andlau-Klinglin, sous l’égide de Robert Danis ©, l’amena à faire de fructueuses fouilles gallo-romaines et des recherches approfondies sur le passé de cette demeure. Son intérêt se porta par la suite sur d’autres édifices de Strasbourg et sur le canal latéral au Rhin entre Strasbourg et Seltz. Il apporta son concours à la Commission régionale de l’inventaire, à la Société des amis des arts (président), à la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace (vice-président), ainsi qu’à plusieurs associations caritatives, dont l’établissement des Diaconesses (président du conseil de surveillance). Chevalier (1939), puis officier de la Légion d’honneur (1955).
Histoire d’une vieille demeure à l’époque gallo-romaine, 1936 ; Histoire d’une vieille demeure de l’époque gallo-romaine à nos jours, 1961 ; Un vestige du XVIIIe siècle à Srasbourg : l’Hôtel du maréchal du Bourg, 1964 ; Un canal latéral du Rhin de Strasbourg à Seltz au XVIIIe siècle, 1965 ; L’hôtel de Hanau à Strasbourg – Contribution à l’histoire de ses origines, 1967.
Nombreux articles et conférences relatifs à l’aménagement de voies de navigation fluviale en France et dans le monde et à la construction et à l’exploitation de l’outillage de manutention dans les ports intérieurs et maritimes, Revue de la navigation intérieure et rhénane, Strasbourg ; Strom und See, Bâle ; Hansa et Handbuch für Hafenbau und Umschlagstechnik à Hambourg, etc..).
† Georges Foessel (2002)
