Skip to main content

WEILL Georges

Député, conseiller général, économiste, journaliste, avocat, (I) (★ Strasbourg 17.9.1882 d. Paris, 16e, 10.1.1970). Fils d’Elias Weil, marchand de chapeaux en gros, et de Mélanie Dreyfus, ∞ I 5.9.1958 à Paris Marie Camille Marguerite Lacroix, ∞ II 16. 4.1963 à Paris, 5e, Jeanine Odette Luce Moine. Weill, né dans une famille juive peu pratiquante, francophile et francophone, avait accompli ses études secondaires au Lyzeum de Strasbourg et obtint l’Abitur en 1900. Ses parents l’envoyèrent alors à Paris, où ses deux sœurs aînées étudiaient déjà l’allemand. Durant l’année universitaire 1900-1901, il suivit quelques cours de littérature française et de philosophie en Sorbonne. Le jeune étudiant, qui avait adhéré dès 1899 à Strasbourg à un club social-démocrate sous l’influence du cordonnier Brustewicz © dont l’échoppe était proche du lycée, fréquenta surtout Lucien Herr © et le groupe des Étudiants collectivistes, où il rencontra pour la première fois Jean Jaurès. Il fit également la connaissance de jeunes intellectuels dreyfusards comme Charles Péguy, Henri Bergson, Jules Isaac et Daniel Halévy. À partir de 1901, il participa à la rédaction de la revue Le Mouvement socialiste d’Hubert Lagardelle, où il rendait compte de l’actualité politique allemande. Ses premiers articles portaient l’empreinte d’un marxisme très orthodoxe, proche de celui que diffusait alors Kautsky. Il s’élevait aussi à cette époque contre le maintien des thèses protestataires dans une partie de la bourgeoisie alsacienne, à laquelle il attribuait essentiellement des motivations économiques. Pour lui, la région était « devenue vraiment allemande ». De retour à Strasbourg, Weill étudia à l’Université allemande de 1901 à 1904 le droit, l’économie politique et les sciences politiques, tout en gagnant sa vie depuis 1902 comme secrétaire adjoint de la Chambre de commerce. En 1904, il obtint le titre de docteur en sciences politiques avec une thèse sur la navigation fluviale en Alsace-Lorraine, préparée sous la direction de Knapp © et de W. Wittich ©. Il prit une part active à la controverse strasbourgeoise de 1905 sur la régularisation du Rhin. Militant au SPD, converti au révisionnisme de Bernstein, il collaborait à son quotidien régional, la Freie Presse (où il assura de juillet à novembre 1905 l’intérim de Peirotes ©, condamné à une peine de forteresse), à son quotidien central Vorwärts et à sa revue théorique Neue Zeit ainsi qu’aux Sozialistische Monatshefte. À partir de 1907, il devint journaliste professionnel au quotidien SPD de Nuremberg Die Fränkische Tagespost dirigé par Kurt Eisner, où il tenait la rubrique bavaroise et le « feuilleton », tout en assurant quotidiennement la correspondance en Allemagne de L’Humanité. Désormais, il se rendit très fréquemment à Paris et devint le principal informateur de Jaurès sur les affaires d’Allemagne et d’Alsace-Lorraine. À Nuremberg qu’il quitta à la fin de 1909 pour revenir comme Freier Schriftsteller à Strasbourg, où il menait joyeuse vie, il avait acquis la citoyenneté bavaroise le 9 novembre 1907. Le 30 mars 1912, il prit la parole à un meeting pacifiste tenu à Paris à la salle Wagram. En janvier 1913, il installa à Berlin un bureau permanent de L’Humanité. Weill présentait les deux provinces annexées comme françaises de cœur, mais si attachées à la paix qu’elles repoussaient toute idée de guerre réparatrice et se contentaient de revendiquer dans l’Empire allemand une autonomie républicaine garante de leur liberté et de leur personnalité. Il prit une part très active au débat sur la nouvelle constitution du Reichsland en 1910-1911. En janvier 1912, il fut élu député de Metz au Reichstag au second tour contre le candidat du Bloc lorrain soutenu par la bourgeoisie messine et le clergé catholique ; il concentra sur son nom les votes des ouvriers, des Allemands libéraux et ceux des vignerons indigènes des côtes de Moselle. Au Reichstag, il fit partie de la commission de l’armée. En janvier 1913, le député conservateur Oertel l’attaqua directement à la tribune du Reichstag en affirmant que sa collaboration avec un journal français était incompatible avec les devoirs d’un parlementaire allemand. Le 3 décembre 1913, au nom du groupe social-démocrate, il interpella le chancelier Bethmann-Hollweg et le ministre de la Guerre à propos des incidents de Saverne. Le 13 mai 1913 à Berne et le 31 mai 1914 à Bâle, il participa aux réunions de la conférence interparlementaire franco-allemande. Il séjourna en juillet 1914 à Saint-Malo. Ses vacances furent entrecoupées par deux séjours à Paris. Du 14 au 16 juillet, il assista, de même que S. Grumbach © au congrès extraordinaire du Parti socialiste français destiné à préparer le congrès international de Vienne convoqué pour le mois suivant. Selon un témoin, il était dès ce moment persuadé, à l’opposé de Grumbach, de l’imminence de la guerre et de la passivité du SPD. Le 31 juillet, Weill dînait au Café du Croissant à la table de Jaurès et fut témoin direct de son assassinat. Le 5 août 1914, il s’engagea comme simple soldat dans l’armée française au 102e régiment d’Infanterie, mais fit courir le bruit qu’après l’assassinat de Jaurès, il avait été pris de folie et interné. Il aurait servi de traducteur au gouvernement français replié à Bordeaux. L’engagement ne fut rendu public que le 19 décembre 1914 quand ses parents et sa sœur, médecin à Strasbourg, furent en Suisse, hors d’atteinte des représailles allemandes. Le 24 décembre 1914, il fut exclu du SPD, puis déchu de son mandat parlementaire le 9 janvier 1915. Le 3 janvier 1915, le ministère d’Alsace-Lorraine l’avait déclaré déchu de sa nationalité allemande. Au début de 1915, il fut présenté à Georges Leygues, vice-président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des députés, qui exprima l’espoir de le rencontrer bientôt comme député français. En mars 1915, il fut nommé officier interprète de 3e classe pour la langue allemande. Peu après, le conseil de guerre de la 29e division d’infanterie allemande le condamna à mort et à la confiscation de ses biens pour haute trahison. Il entra en campagne en avril 1915 comme agent de liaison. En 1917, il fut promu au grade de capitaine et chargé par le gouvernement français d’une mission en Russie auprès du gouvernement provisoire de
Kerenski, dans le but de l’intéresser aux efforts de guerre des Alliés et à la question d’Alsace- Lorraine. Il accomplit également une mission de propagande aux États-Unis. Membre de la Conférence d’Alsace-Lorraine qui siégeait au ministère des Affaires étrangères, il fut au premier rang de ceux qui s’opposèrent à un plébiscite et formula le premier l’idée que les premières élections après le retour à la mère-patrie en tiendraient lieu. Le 11 novembre 1918, ainsi que Wetterlé ©, autre ancien député au Reichstag, Weill fut admis aux honneurs de la séance à la Chambre des députés. Il rentra à Strasbourg et y reprit ses activités militantes auprès de son ami Peirotes ©, tout en s’inscrivant au barreau de Paris. Il joua un rôle essentiel dans l’intégration rapide de la social-démocratie alsacienne dans le Parti socialiste SFIO. En 1919, il fut candidat sur la liste socialiste du Bas-Rhin aux élections législatives, qui n’obtint aucun siège, mais il fut élu dès le premier tour conseiller général dans le canton de Geispolsheim et conseiller municipal de Strasbourg. Il fut l’un des représentants du Conseil général au Conseil consultatif d’Alsace et de Lorraine créé par décret du 9 septembre 1920. Au congrès national de la SFIO à Strasbourg (février 1920), il s’opposa au maintien du parti français dans la Deuxième Internationale, si les « majoritaires » allemands, auxquels il reprochait leur attitude belliciste en 1914-1918, y étaient maintenus. Opposant résolu à l’adhésion de la SFIO à l’Internationale communiste, il fut en décembre 1920 minoritaire dans la Fédération socialiste du Bas-Rhin dominée par Charles Hueber ©. Après le congrès de Tours et la création du Parti communiste, il fut, avec Peirotes et Imbs ©, l’un des principaux artisans de la reconstruction du socialisme démocratique à Strasbourg. Malgré sa réputation de jacobin invétéré, il restait attaché au bilinguisme : ainsi, il réclama dès le 11 avril 1919 le rétablissement des représentations en langue allemande au Théâtre de Strasbourg. Élu député du Bas-Rhin en 1924 au scrutin de liste, malgré les attaques d’H. Meck © et de M. Walter © qui lui reprochaient d’être le conseiller juridique des Grands Moulins de Corbeil aux gages de 100 000 francs par an, il fut l’un des inspirateurs de la déclaration du nouveau président du Conseil, Édouard Herriot, le 17 juin 1924, annonçant l’introduction des lois laïques dans les trois départements. La commission d’Alsace et de Lorraine de la Chambre le désigna comme rapporteur du projet de loi Herriot-Charléty supprimant le commissariat général et le conseil consultatif : son rapport déposé le 26 décembre 1924 visait à renforcer le caractère assimilateur du texte gouvernemental. En 1925, il fut battu aux élections cantonales de Geispolsheim, mais fut élu à Strasbourg-Est. Il fut un adversaire décidé du mouvement autonomiste, tout en s’opposant, au sein de la commission d’Alsace et de Lorraine en 1926, à la promulgation d’une législation d’exception. Au congrès national de la Ligue des Droits de l’Homme à Metz en août 1926, il réaffirma son attachement à l’introduction de l’école laïque en Alsace et en Moselle, tout en conseillant d’ouvrir les locaux scolaires aux ministres des cultes en dehors des heures de classe ; il se prononça également contre les sanctions prises contre les fonctionnaires, signataires du manifeste du Heimatbund. En 1928, candidat à Strasbourg II, malgré le soutien au second tour du parti démocrate et du parti radical-socialiste, il perdit son siège de député au profit du communiste Mourer ©. En octobre 1931, il perdit également son siège de conseiller général au profit de l’autonomiste Roos ©. Il retrouva un siège de député en mai 1932, à Strasbourg I où il succédait à Peirotes qui ne se représentait pas. Au second tour, il triompha dans une quadrangulaire du démocrate Garcin, de l’autonomiste Schall © et du communiste Fassnacht ©. À cette époque, il déjeunait tous les mercredis à Paris avec Paul Valot © et Charles Frey ©. Malgré son appartenance à l’aile droite, « patriote » et « planiste », du Parti socialiste, il ne suivit pas ses amis de La Vie socialiste (Renaudel, Montagnon, Déat) dans la scission « néo-socialiste » de 1933. Il se prononça en janvier 1935 contre le front commun avec le parti communiste, qui continuait de mettre en question le retour de l’Alsace et de la Lorraine à la France. De nouveau candidat dans la même circonscription en 1936, Weill n’arriva qu’en troisième rang au premier tour, se retira alors et le siège fut remporté au scrutin de ballotage par Hueber, ex-communiste dissident, leader d’un Arbeiter- und Bauern Partei à la stratégie très équivoque. En 1939, Weill fut mobilisé comme capitaine et affecté au service de l’Information. Démobilisé en 1940, il réussit de Toulouse à gagner Alger, où, en 1943-1944, il siégea au Comité central de la France combattante et il dirigea avec Vincent Auriol un journal socialiste, Fraternité. En avril 1944, il publia une brochure sur le problème allemand, où il analysait l’échec de la social-démocratie et où il rendait l’esprit prussien responsable de l’essor du nazisme. Trois de ses sœurs, qui étaient restées à Paris, furent déportées et massacrées à Auschwitz. Après la Libération, Weill s’établit à Paris et abandonna toute activité politique, à l’exception de la présidence d’honneur de l’Amicale des vétérans de la SFIO où il succéda à Marius Moutet de janvier 1969 à sa mort. Commandeur de la Légion d’honneur ; croix de Guerre 1914-1918 ; médaille de bronze de sauvetage (1928).

Archives départementales du Haut-Rhin, 2 J 214 (correspondance entre G. Weill et Fernand Heitz © à Alger, automne 1943) ; Archives municipales de Strasbourg, Fonds Hofmann : plusieurs lettres de Weill à Delahache © ; Lettres à Peirotes dans le Fonds Peirotes ; « Elsass-Lothringen und das Reich », Die Neue Zeit, XIX, 2, 1900-1901, p. 641-648, 694-698 ; Die Lage der Kanalschiffer in Elsass-Lothringen, Strasbourg, 1905 ; « Die sozialistische Bewegung in Frankreich (1893-1910) », Archiv für die Geschichte des Sozialismus, 1910 ; « Comment j’ai revu Strasbourg et Metz », Freie Presse du 17.12.1918 ; Das Bahnnetz in Elsass und Lothringen und die Konvention von 1921. Kritische Betrachtungen und positive Vorschläge, Strasbourg, 1926 ; Die sozialistische Aktion zur Lösung der Finanzkrisis, Strasbourg, 1926 ; Eisenbahnwesen und Convention. Eine Kammer-Rede, Strasbourg, 1927 ; Die Löhne und Gehälter, die Defizit-Wirtschaft, Strasbourg, 1928 ; Interview par R. Cartier, L’Écho de Paris du 18.1.1935 ; Le problème allemand, comment l’expliquer, comment le résoudre (préface d’A. Le Troquer), Alger, 1944 (2e éd., Paris, 1945) ; interview par M. Rebérioux, Le Mouvement social, avril-juin 1962, p. 13-14. Nombreux articles dans la Freie Presse de 1900 à 1940 (sauf d’août 1914 à novembre 1918) et dans les autres périodiques cités dans la notice. Plusieurs lettres de Weill à Delahache dans le Fonds Hoffmann aux Archives municipales de Strasbourg, lettres à Peirotes dans le Fonds Peirotes.

Journal d’Alsace-Lorraine des 22.7, 23.7, 25.7 et 10.8, 11.8, 12.8 et 15.8.1905, 9.11. 1910, 12.1, 18.1.1913, 5.12 et 7.12.1913 ; H. Reumont, Die parteipolitische Entwicklung in Lothringen, Metz, 1913 ; M. Leroy, L’Alsace-Lorraine. Porte de France-Porte d’Allemagne, Paris, 1914, p. 114-117, 120 ; Strassburger Post des 24.12., 29.12.1914 et 9.4.1915 ; Les Alsaciens-Lorrains en France pendant la guerre, Paris-Nancy, 1915, p. 18-21, 31-34 ; Procès-verbaux de la Conférence d’Alsace-Lorraine, Paris, 1919 ; J. de Pange, Les libertés rhénanes, Paris, 1922, p. 307 ; Elsässer des 24.3 et 31.5.1924, 25.1.1925, 5.11.1931, 23.10.1931 ; Le Cyrano du 18.12.1927 ; Mülhauser Volksblatt du 27.4.1928 ; Humanité du 24.5.1928 ; Journal d’Alsace-Lorraine du 14.11.1928 ; O. de Ferenzy, « Comment M. G. Weill est devenu député de Strasbourg », Voix d’Alsace du 7.5.1932 ; Elsässer Kurier du 10.1.1935 ; Haegy, Das Elsass von 1870-1932, Colmar, Alsatia, index ; H.-D. Sœull, Die sozialistische Arbeiterbewegung im Reichsland Elsass-Lothringen 1871-1918, Diss. Heidelberg, 1963 ; M.-T. Bitsch, Les socialistes alsaciens et les problèmes franco-allemands de 1911 à 1914, DES Paris, 1966 ; G. Ziebura, Léon Blum et le Parti socialiste 1872-1934, Paris, 1967, p. 279, 356 ; C. Baechler, L’Alsace entre la guerre et la paix. Recherches sur l’opinion publique (1917-1918), thèse 3e cycle, Strasbourg, 1969, p. 37, 58, 414-415 ; F. G. Dreyfus, La vie politique en Alsace 1919-1936, Paris, 1969 (index) ; Le Monde des 11, 13 et 21.1.1970 ; Dernières Nouvelles d’Alsace des 13 et 21.1.1970 ; J.-M. Mayeur, Autonomie et politique en Alsace. La Constitution de 1911, Paris, 1970 (index) ; G. Kimmel, Le socialisme bas-rhinois de novembre 1918 à décembre 1920, mémoire de maîtrise, Strasbourg, 1970 ; L. Strauss, « Les militants alsaciens et lorrains et les rapports entre les mouvements ouvriers français et allemands entre 1900 et 1923 », Revue d’Allemagne, juillet 1972 ; F. Roth, La Lorraine annexée, 1870-1918, Nancy, 1976 ; Jolly, dir., Dictionnaire des Parlementaires français 1889-1940, 8, 1977, p. 3217-3218 ; Maitron, dir., Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, 15, 1977, p. 337-340 ; Le Congrès de Tours (édition critique), Paris, 1980 (index) ; Igersheim I, 1981 ; Histoire de Strasbourg des origines à nos jours, sous la dir. de G. Livet et F. Rapp, Strasbourg, IV, 1982 (index) ; Christian Baechler, Le parti catholique alsacien 1890-1939. Du Reichsland à la République jacobine, Paris-Strasbourg, 1982, 1982 (index) ; W. Sperlich, Journalist mit Mandat. Sozialdemokratische Reichstagsabgeordnete und ihre Arbeit in der Parteipresse 1867 bis 1918, Dusseldorf, 1983, p. 129, 229 ; J. Rabaut, Jaurès assassiné, Bruxelles, 1984, p. 10, 34, 86 ; M.-T. Bitsch, « Les socialistes alsaciens et les problèmes franco-allemands de 1911 à 1914 », Revue d’Allemagne, 1985 ; Encyclopédie de l’Alsace, XII, 1986, p. 7705-7707 ; H. Hiery, Reichstagswahien im Reichsland, Dusseldorf, 1986 (index) ; D. Lejeune, « Les missions de la SFIO dans la Russie », Revue historique, octobre-décembre 1987 ; F. Igersheim, St. Jonas, J.-CI. Richez, L. Strauss, Jacques Peirotes et le socialisme en Alsace, Strasbourg, 1989 ; A. Sapaly, « La dernière conversation d’un militant socialiste langonnais avec Jean Jaurès (17 juillet 1914) », Les Cahiers du Bazadais, n° 96, 1er tri- mestre 1992, p. 33-49 ; Maitron, dir., Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, 43, 1993, p. 358 ; M.-L. Gœrgen, Les relations entre socialistes allemands et français à l’époque de la Deuxième Internationale, thèse, Paris VIII, 1998.

Portrait : Archives municipales de Strasbourg, Fonds Peirotes (photographie).

Léon Strauss (2002)