Diariste, (PI) (★ Strasbourg 29.4.1822 † Strasbourg 27.6.1895). Fille de Jean-Daniel Weiler, avocat, et de Marie-Madeleine Faudel. Célibataire. Weiler tint son journal à partir de février 1840 et y fit la chronique de ses peines et de ses enthousiasmes, mais aussi de la vie quotidienne au sein de la bourgeoisie de Strasbourg. Gouvernante chez le ministre des Finances en Prusse en 1858, elle y décrivit la haute société berlinoise. On perd sa trace en mai 1859 alors qu’elle était employée à Brest-Litovsk, Russie. Retrouvé à Wangen en 1987, publié à Strasbourg en 1994 avec une préface de Philippe Lejeune sous le titre de Journal d’une jeune fille mal dans son siècle (1840-1859), le journal de Weiler, d’une grande qualité littéraire, est également un document remarquable sur la condition féminine au milieu du XIXe siècle.
N. Stoskopf, « Les fêtes en l’honneur de Gutenberg et de Kléber », Saisons d’Alsace, 109, 1990, p. 7-26 ; L’Alsace du 13.10.1994 ; L’information littéraire, 1, 1995, p. 44-46 ; N. Stoskopf, « La délicieuse Allemagne d’Amélie », Saisons d’Alsace, 128, 1995, p. 57-62 ; P. Szafranski, Pourquoi lire des journaux intimes ? Réflexion à partir de la lecture du Journal d’Amélie Weiler, maîtrise Université de Bourgogne, 1998 (thèse en cours) ; P. Lejeune, Pour l’autobiographie, Paris, 1998, p. 161-164 ; M. Boudinet, « La sociabilité des femmes de la bourgeoisie strasbourgeoise à travers le journal d’Amélie Weiler », Chantiers historiques d’Alsace, 2, 1999, p. 141-152 ; C. Cosnier, Le silence des filles, Paris, 2001.
Nicolas Stoskopf (2002)