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WAITZEN-NECKER Balthazar

Compositeur, organiste, (C) (★ Brumath, 12.02.1836 † Luçon (Vendée), 4.11.1869). On ne sait rien de ses parents si ce n’est que sa mère était originaire de Stetten (Wurtemberg). Orphelin abandonné à l’âge de 6 mois, il fut adopté par les Hermann, une famille de vitriers de Haguenau. Apprenti menuisier, il étudia le violon durant deux années à l’école de musique de la ville. Remarqué par le chanoine, curé de la paroisse Saint-Georges, il devint l’élève de l’organiste de cette église, Ignace Andlauer, ancien étudiant de Jacques Lemmens à Bruxelles. En 1853, grâce à l’appui de l’évêque de Strasbourg, il entre à l’École Niedermeyer de Paris. Émule d’Audran, d’Eugène Gigout et du jeune Gabriel Fauré, il obtint, en 1854, le prix d’harmonie; en 1855, les prix d’orgue et de composition. Revenant régulièrement à Haguenau pour y donner des récitals d’orgue, il se fixe en 1857 en Vendée. Après avoir inauguré l’orgue Cavaillé-Coll de la cathédrale de Luçon, il en devint le titulaire jusqu’à sa mort. Après le décès de Louis Niedermeyer, en 1861, il projeta de faire revivre La Maîtrise (journal de musique religieuse) que ce dernier avait fondé en 1857 ; pour cela, il publia avec le poète luçonnais Adrien Dezamy le Projet de reconstitution de la Maîtrise. Le but était l’unification du chant grégorien en France, l’organisation de concours de compositions religieuses, la création d’une caisse philanthropique pour les élèves de l’École dans le besoin. Disciple de Niedermeyer, il fut le porte-drapeau de son école. Compositeur « romantique », il voua une profonde vénération pour Lamartine dont il mit 14 de ses poèmes en musique alla Schubert; mieux, c’est lui qui vola à son secours en composant Le Vallon « pour la souscription » en faveur du poète en face aux tracas financiers. Il composa une grande quantité d’œuvres trahissant l’influence de Palestrina pour la polyphonie (ainsi son Requiem ou son Miserere), de J.-S. Bach pour le contrepoint (voir ses Préludes et Fugues), de Beethoven pour le sens du drame (comme dans son oratorio Le Christ au pressoir).

J. Prim, « Balthazar Waitzen-Necker », Revue d’information municipale de Brumath 2, 1969, p. 39-42 (reproduit dans Chorales d’Alsace 49, 1970, p. 24-29) ; Idem, « Centenaire de la mort de Balthazar Waitzen-Necker », L’Orgue 132, 1969, p. 110-111 ; catalogue des œuvres dans R. Muller, Anthologie des compositeurs de musique d’Alsace, Mulhouse, 1970, p. 169-170.

Charles-Léon Koehlhoeffer (2007)