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WACKER Eugène

Historien local (★ Knoeringue 23.10.1878 † Richwiller 7.1.1943). Fils de Meinrad Wacker et Françoise Sturchler. ∞ 14.9.1909 à Huningue Anne Catherine Etheimer (★ Huningue 1886 † 1959) ; 8 enfants. Wacker entra à l’École normale d’instituteurs de Colmar en 1893. Là, il s’intéressa particulièrement à la botanique et aux sciences naturelles. Son herbier ainsi que de nombreuses notes historiques périrent en 1926 dans l’incendie de l’école de Richwiller. En 1898, Wacker débuta à l’école communale de Lautenbach-Zell. Selon une lettre écrite par lui en 1901, il aurait rédigé une petite histoire de Lautenbach. À Pâques 1901, Wacker obtint son déplacement pour Orschwihr. De 1902 à 1909, il enseigna à l’école communale de Huningue. Durant cette période, il déploya une activité des plus fertiles. Il tint des conférences sur les questions de l’éducation et de l’enseignement, sur les questions sociales, qui le préoccupèrent beaucoup, et sur la botanique ; en outre, il donnait des leçons particulières. Il fréquenta assidûment la bibliothèque universitaire de Bâle, s’intéressant plus spécialement aux ouvrages sur l’histoire d’Alsace. Souvent, deux fois par semaine, Wacker assistait aux conférences d’histoire de l’art données au « Bernoullianum » de Bâle. Le 1er février 1909, Wacker fut nommé à Waltenheim, Haut-Rhin, où il put déployer son activité sous sa propre responsabilité et en toute indépendance. C’est à Huningue qu’il commença à tirer profit des matériaux assemblés jusque-là et à rédiger ses premières dissertations publiées dans la presse. À cette date remonte également l’amitié qui devait le lier à Théobald Walter ©, l’historien du Sundgau. Il s’installa fin septembre 1913 à Richwiller en qualité de directeur d’école. Durant la Première Guerre mondiale et jusqu’en 1933, Wacker fut secrétaire de mairie et fut trésorier de la Caisse d’Épargne ; exerçait les fonctions d’organiste et dirigeait le chant d’église. Wacker s’adonna également à ses recherches sur l’histoire locale et le folklore à partir des archives des communes du Sundgau, les archives d’État de Bâle, les Archives départementales de Colmar. À l’instar d’A. Scherlen et Th. Walter, Wacker fut un autodidacte en la matière. Après avoir posé une plaque commémorative sur sa tombe en 1958 (« À notre directeur d’école 1913-1943 et à l’historien du Sundgau – La commune de Richwiller »), la commune de Richwiller honora sa mémoire en 1988 en baptisant de son nom le groupe scolaire du centre. La commune de Knoeringue baptisa du nom d’Eugène Wacker l’Espenweg, l’ancien chemin menant à l’ancienne église-mère de Moyen-Muespach.

Il collabora aux Els. Monatshefte et à la revue Elsassland et au Nouveau Calendrier Alsacien et publia sur ce sujet des études dans la presse et dans l’annuaire de la Société d’histoire du Sundgau. Wacker salua avec satisfaction la naissance de la Société d’histoire des Vosges Méridionales en 1939. Il lui fournit aussitôt une contribution sous la forme d’une étude sur les Mines de potasse de Grafenwald. Ouvrages de Wacker : Geschichte der Herrschaft Richwiller, slnd ; Geschichte Wittelsheim, slnd ; (avec Paul Stintzi) Der Sundgau, Ein Führer durch Geschichte und Kunst, Colmar, 1943 ; Das Hundsbachertal, Colmar, sd (vers 1943-1944) ; Pages Sundgauviennes I et II, Colmar et Mulhouse, 1947-1950. Études dans l’Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne : « Zehnten Mandat im Amt Landser », 1936, p. 118-119 ; « Volkskundliche aus Knöringen », 1937, p. 153-165 ; « S’Mannli ungr’m Hejelloch », 1937, p. 168-169 ; « Der Mann mit dem dreieckigen Hute und den ledernen Zahnen », 1937, p. 169-170 ; « Landser und seine Herrschaft », 1937, p. 88-101 ; « Landser und seine Herrschaft », 1938, p. 13-29 ; « Von alten Verordnungen », 1938, p. 151-152 ; « Glockenstimmen von der Nordgrenze des Sundgaues », 1939, p. 150-151 ; « Vom Kuttelraussgraben bei Landser », 1939, p. 77-79 ; « Was bieten uns alte Bereine », 1939, p. 82-87 ; Aus alten Urkunden des Gemeindearchivs in Feldbach, 1939, p. 97-114 ; « Die Habsheimer Dorfordnung », 1940, p. 10-50 ; « Schlierbacher Notizen », 1940, p. 213 ; « Zwei Buchen als Naturdenkmäler », 1940, p. 218 ; « Wie der Schafertoni no sim Tod as Has Umgange isch », 1940, p. 219-221.

P. Stintzi, « « Eugène Wacker», Pages sundgauviennes I, p. 9-14 ; « Eugène Wacker, folkloriste du Sundgau», ibidem, II, p. 9-13.

Paul-Bernard Munch (2002)