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VOLTZ René

Physicien, universitaire, (C) (★ Strasbourg 30.6.1933). Fils d’Antoine Voltz, déclarant en douanes et de Joséphine Winling. ∞ 27.4.1960 à Lipsheim Jeanne Schaal ; 3 enfants. Études secondaires au lycée Kléber et études supérieures à la faculté des Sciences de Strasbourg. Licencié ès sciences en 1956, il a été recruté au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) par Mademoiselle Perey, directrice du Laboratoire de Chimie nucléaire. Ses premiers travaux de recherche sur les propriétés de gaz radioactifs ont été sanctionnés par une thèse de 3e cycle en 1960. Au retour du service militaire (1960-62), il a rejoint le groupe du professeur Laustriat qui, au tout récent Centre de Recherches Nucléaires à Cronenbourg, a consacré ses recherches aux détecteurs de rayonnements. Avec son étude des phénomènes de luminescence dans les détecteurs de particules à scintillations, il a soutenu la thèse de doctorat ès sciences en 1965. C’est en 1968, après un séjour post-doctoral à l’Université de Manchester, que Voltz a quitté le CNRS pour entamer son parcours universitaire. Professeur à l’Université Louis Pasteur, il a développé, avec ses collaborateurs au Centre de Recherches Nucléaires, un programme de recherches sur les effets physiques, chimiques et biologiques des rayonnements de grande énergie dans la matière : en appliquant les méthodes théoriques et expérimentales de pointe des physiciens, il s’agissait de préciser la chaîne des phénomènes atomiques et moléculaires ultra rapides déclenchée par l’action du rayonnement dans le milieu et d’élaborer ainsi une description physique des effets traditionnellement attribués à la chimie ou à la chimie-physique. La réalisation des divers aspects de ce programme a suscité d’actives collaborations extérieures avec des séjours réguliers de professeur invité à l’étranger. Parmi les responsabilités collectives exercées, on peut évoquer la présidence de la Commission « Physique atomique et moléculaire » du Comité national de la Recherche au CNRS (1983-87). Directeur de l’Institut de physique (1987-91), il était chargé de préparer la mise en place de la nouvelle UFR des Sciences physiques, effectuée en 1991. En réponse aux sollicitations des sociétés savantes nationales, il était par ailleurs membre des conseils de la Société française de Physique et de la Société française de Chimie ainsi que président de la Société de Chimie-physique (1987-91). Par-delà l’exercice strict des fonctions d’enseignant-chercheur universitaire, Voltz n’a cessé de s’intéresser à l’histoire culturelle des sciences physiques avec notamment ses aspects locaux riches du double apport français et allemand. Officier des Palmes académiques.

Georges Frick (2007)