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VILLOT Jean-Nicolas

Architecte, (C) (★ Dijon, Côte-d’Or, 14.5.1782 † Strasbourg 7.4.1857). Fils de Luc Villot, notaire, et de Jeanne Mignard, ∞ 15.2.1843 à Strasbourg Élisabeth Stüttgé ; 1 fille. De 1812 à 1843, Villot futarchitecte de la Ville de Strasbourg, succédant à Pierre-Valentin Boudhors ©. Son adjoint, Félix Fries ©, en place depuis 1832, prit sa succession dès janvier 1843. De 1812 à 1823, Villot fut également architecte intérimaire de l’Œuvre Notre-Dame, c’est-à-dire de la cathédrale de Strasbourg. Dans cette fonction, il remplaça l’architecte Antoine Klotz ©. Très marqué par le style post-néo-classique, prôné à l’École des Beaux-Arts à Paris, Villot resta fidèle à ses maîtres et à Palladio. Il termina d’abord le Théâtre municipal (1821) projeté par Pierre Michel d’Ixnard © dès 1788, en y ajoutant toutefois au-dessus du péristyle les statues de six Muses sculptées par Landolin Ohmacht ©. Puis il restaura l’église Saint-Louis et la dota d’un sévère portail à pilastres et fronton triangulaire (1825). De 1826 à 1829, il construisit dans le Marais Vert la Halle aux Blés, aujourd’hui détruite, d’un volume très palladien. En collaboration avec Félix Fries, il conçut l’École de Pharmacie (1841) à rotonde, et la même année, la fameuse Colonie agricole d’Ostwald, deux œuvres disparues depuis longtemps. Nous devons d’autre part à Villot des demeures bourgeoises, un projet d’agrandissement de la Chambre de commerce (dans le style Renaissance d’origine), l’Arc de Triomphe pour la réception de Charles X à Strasbourg (1828), plusieurs plans de la Ville de Strasbourg élaborés, avec le plus grand soin entre 1813 et 1842, des relevés des Vosges (secteur d’Andlau et du Hohwald). On connaît également un projet pour les écuries et la maison du jardinier de l’Orangerie (1813) ainsi que des dessins préparatoires pour la restauration ou la reconstruction de différents ponts de la ville.

Archives municipales de Strasbourg, Plans Armoire B ; G. Levallet-Haug, « Histoire architecturale du Théâtre de Strasbourg », Archives alsaciennes d’histoire de l’art, 1935 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, vol. 35,1942 ; Encyclopédie de l’Alsace, XII, 1986, p. 7624 ; Strasbourg, panorama monumental et architectural des origines à 1914, Strasbourg, 1984 ; C. Strub, « Assainir et embellir Strasbourg au XIXe siècle », Bulletin de la Société académique du Bas-Rhin, 1997, p. 74-76.

† Théodore Rieger(2002)