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VILVOT (HARDEL(LE)) Jacques, dit

Révolutionnaire, (C) (★ Reims 1.7. 1750 † avant 1810). Fils de Jean Hardelle, sergier, et de Marie Nicole Quenet. ∞ I Marie Nicolle (ou Ursule) Vannelet († avant 1779). ∞ II 1786 Marie Madeleine Meltzheim (★ Strasbourg 31.1.1747 † Strasbourg 30.12.1834), divorcés en 1793 ou 1799 ; sans enfants, ? III Catherine Zumbach (★ Payerne, Suisse, v. 1779 † Haguenau 17.12.1816), fille de Jacques Zumbach et de Jeanne Ester. Marchand de drap à Reims, il quitta la ville pour échapper à ses créanciers, vint à Strasbourg au début de la décennie 1780, se fit appeler Vilvot (ou de Wilvot), puis s’établit à Haguenau vers 1785 comme fabricant de drap et obtint l’aide du Magistrat de la ville pour établir un moulin à foulon (Walkmühle) à l’emplacement où fut édifié plus tard le château Walk qui en tire le nom. Il compta de suite parmi les plus remuants personnages produits par la Révolution, se fit recevoir au club des Jacobins, s’engagea en 1792 au 6e bataillon de volontaires du Bas-Rhin, se fit élire capitaine de sa compagnie, et subit le siège de Mayence ; il était très lié avec Joseph Antoine Mainoni ©. En brumaire II (octobre 1793), Saint-Just © et Lebas © le nommèrent successivement membre du comité de surveillance et de sûreté générale du Bas-Rhin, commissaire pour dresser la liste des suspects du district de Strasbourg et officier de police militaire et juge du tribunal militaire du 1er arrondissement de l’armée du Rhin. Le 15 vendémiaire III (6 octobre 1794), il fut nommé membre du directoire du district de Haguenau. Le 22 fructidor III (8 septembre 1795), il fut élu électeur de Haguenau et le 17 brumaire IV (8 novembre 1795), l’administration du département le nomma commissaire près l’administration municipale de Haguenau. Un an plus tard il passa officier municipal, mais fut suspendu de ses fonctions le 22 thermidor V (9 août 1797) comme étant en état de faillite avec des dettes de plus de 100 000 livres. Il eut de multiples démêlés avec la municipalité de Haguenau dont il était débiteur. Les nombreux incidents confirment que Vilvot se servait de la politique pour combler ses besoins d’argent. Il disparut de Haguenau vers 1800, mais l’acte de naissance de sa fille posthume Mélanie
(★ Haguenau 12.4.1809) indique que de son vivant il avait été commandant d’armes de Hesdin, Pas-de-Calais, lieu de naissance de sa fille Célestine Eulalie en 1806 († Haguenau 17.3.1823), toutefois son décès n’est pas enregistré dans cette commune.

Claude Betzinger (2002)