Général de brigade, (PI) (★ Wangen 3.1.1839 † Paris, VIIe, 27.10.1901). Fils de Georges Strohl, tonnelier, maire de Wangen, et de Marie Élisabeth Moll. ∞ 28.2.1874 à Nancy Sophie Odile Élisabeth Fanny Schneegans (★ Strasbourg 15.5.1852), fille de Henri Édouard Schneegans, agent de change domicilié à La Nouvelle Orléans, États-Unis, et de Fanny Emma Wagner ; 2 fils : Jean-Jacques et Alfred Lucien. A commencé ses études à Strasbourg et les a terminées à Nancy. Bachelier ès lettres et ès sciences, langues allemande et espagnole. A déclaré opter pour la nationalité française le 21 juin 1872 à la mairie d’Alger. Engagé volontaire en 1860 au 38e régiment d’Infanterie de ligne en garnison à Bourges. Reçu à l’École impériale spéciale militaire de Saint-Cyr en 1862 ; affecté au 3e régiment de Zouaves alors en campagne au Mexique ; de 1864 à 1867, il prit part à de nombreuses opérations. Rapatrié en 1867 avec le 3e régiment de Zouaves. De retour en Algérie, Strohl. y séjourna jusqu’au 17 juillet 1870. Participa en France à la guerre de 1870 avec ce régiment de zouaves qui s’illustra le 6 août 1870, à la bataille de Froeschwiller. Nommé capitaine au corps le 20 août, il se battit sous les murs de Sedan et participa à la bataille de Châtillon le 19 septembre et, d’octobre 1870 à janvier 1871, aux combats de Malmaison, Champigny, Drancy, du Bourget et Buzenval. Après la paix, il quitta Paris avec son régiment de zouaves en mars 1871 pour Alger et prit part aux luttes contre les grandes insurrections de l’année et y servit jusqu’à son retour en France. Nommé commandant en second de l’École militaire d’infanterie de Saint-Maixent en 1884, après avoir obtenu le brevet de l’École d’État-Major, en 1883. Désigné en 1886 pour remplir les fonctions de chef d’état-major de la place de Dunkerque. Affecté en 1888 à Lons-le-Saulnier. Promu colonel en 1890, il prit le commandement du 20e régiment d’Infanterie à Montauban. Nommé général de brigade en 1895, il commanda à Saint-Quentin pendant près de six ans. En 1901, Strohl passa dans les cadres de réserve et se fixa à Paris. Commandeur de la Légion d’honneur le 25 décembre 1899 et officier de l’Instruction publique le 1er février 1900; médaille commémorative de l’expédition du Mexique et médaille coloniale avec agrafe Algérie.
Son fils, Jean-Jacques Édouard Georges (★ Alger 26.11.1874 † Le Trayas-Saint-Raphaël, Var, 11.6.1955), fut promu général de brigade en 1933. Son frère, Alfred Lucien (★ Alger 26.3.1879 † ?), fut chef d’escadron de réserve de l’artillerie.
Service historique de l’Armée de terre, Vincennes, dossier n° 606/GB/3 ; Jouve, Les Alsaciens-Lorrains, Dictionnaire, annuaire et album, II, 1898 ; Journal d’Alsace-Lorraine du 31.10.1901.
Yves Bonnel (2000)