Mécène, artiste éclectique, peintre, sculpteur, musicien, (C) (★ Sainte-Marie-aux-Mines 4.5.1847 † Rome 10.2.1927). Fils de Jean Frédéric Guillaume Strohl., (PI), négociant, et de Madeleine Hausse. Célibataire, il quitta l’Alsace en 1870. Il voyagea beaucoup en Europe et en Afrique du Nord et se fixa à Rome où il acheta, en 1880, une villa dans une zone où s’établirent par la suite différentes académies étrangères. Il en fit une maison d’accueil pour les artistes de passage. Il ajouta à son nom patronymique le qualificatif « fern » (lointain) pour souligner son exil. Il publia plusieurs ouvrages dont quelques-uns parurent à titre posthume. Ses œuvres et les manuscrits sont conservés à l’Académie de France à Rome. Par testament rédigé au consulat de Rome (3 juillet 1926), il légua en toute propriété à l’État français la villa dite « Strohl-Fern » et ses dépendances, toujours administrées par l’ambassade de France à Rome. Il légua également le quatrième quart des fonds et valeurs déposés à la Société de banque suisse à Bâle, à la Société des amis de l’Université de Strasbourg.
La revanche de Georges Dandin (comédie en deux actes), 1926 ; Au-dessus de la guerre (journal de prisonnier de l’Avanche), 1926 ; Contes de Noël de France et d’Allemagne ; Poésies légères, satires, apologues, poésies patriotiques, poésies philosophiques, 1928 ; Bains de mer (comédie), 1928 ; La terrine et le Saxhorn (comédie), 1928. Nombreux écrits politiques datés de 1919 : Université de la Société des nations, 1928, et L’internationalisation du Rhin, 1928.
A. Lancelloti, A. Strohl-Fern, Emporium, Bergame, 1917 ; P. Scarpa, Strenna dei Romanisti, Rome, 1954 ; E. Vicari, « Alfred Wilhelm Strohl-Fern », Almanach des Dernières Nouvelles d’Alsace, Strasbourg, 1986, p.105-106 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, Éditions Printek, 1987, p. 319.
† Eros Vicari (2000)