Graveur, (I) (★ Haguenau 5.4.1826 d. v. 1885). Fils de Lazare Stern, de Bischheim, cabaretier, puis courtier, et de Minette Strauss, de Gundershoffen. ∞ I Mathilde Eugénie Coblentz (d. Paris 11.5.1857). ∞ II 24.4.1861 à Haguenau Amélie Gougenheim (★ Haguenau 12.9.1834), fille d’Isaïe Gougenheim, négociant, et d’Esther Gougenheim. Stern fit son apprentissage à l’École israélite d’arts et métiers de Strasbourg, fondée en 1822 par Auguste Ratisbonne ©. Dans cette école strasbourgeoise de la rue de la Demi-Lune, Stern reçut une solide formation de graveur. Arrivé fort jeune à Paris, il connut le succès et y créa des établissements de gravure parmi les plus importants de la capitale. Stern resta fidèle à l’École israélite des arts et métiers de Strasbourg, fondant, avec ses anciens camarades de l’école établis à Paris, une société de secours mutuels venant en aide à ceux des élèves qui iraient se fixer à Paris. Il reçut une décoration mexicaine en 1866 et obtint la médaille d’or à l’exposition universelle de Paris en 1867. Il fut aussi membre du jury de l’exposition universelle de 1878. Chevalier de la Légion d’honneur (1867).
Il fut, entre autres, l’auteur en 1858 d’une médaille frappée à la Monnaie de Paris, en or, en argent et en aluminium, destinée à conserver la date et le souvenir de la concession des chemins de fer russes à la Grande Société des Chemins de fer russes. Cette médaille portait d’un côté le modèle de la statue équestre élevée au tsar Pierre-le-Grand sur la place Saint-lsaac à Saint-Pétersbourg et, au revers, une couronne de lauriers et de chêne, surmontée des armes de la Russie. Il lui fut aussi confié le soin d’exécuter la grande médaille que la colonie européenne d’Égypte avait offerte au vice-roi Saïd Pacha en souvenir de son avènement au trône.
Archives municipales Haguenau ; recensement de 1828 ; L. J. Reboul-Deneyrol, Paupérisme et bienfaisance dans le Bas-Rhin, Paris-Strasbourg, 1858..p. 482 ; Le Courrier du Bas-Rhin des 2.12.1858 et 17.4.1866 ; A. Cerfberr de Medelsheim, Biographie alsacienne-lorraine, Paris, 1879, p.287-288 ; Revue alsacienne, 1886-1887, p. 274 ; M. Ginsburger, L’École de travail israélite de Strasbourg, Strasbourg, 1935, p. 41.
Jean Daltroff (2000)
