Organiste et compositeur, (PI) (★ Strasbourg 5 thermidor an XI (24.7.1803) † Bischwiller 1.12.1886). Fils de Jean Georges Stern, menuisier, et de Marie Élisabeth Weber. ∞ 1.5.1840 à Berne Cécile Combe (★ 27.10.1816 † 13.3.1892), fille d’un marchand bernois; 4 enfants. Orphelin de père à trois ans, Stern commença tôt une formation musicale : piano chez Cramer, directeur des Frères moraves, et chez Conrad Berg ; harmonie chez Schmutz. Dès 1819 il fut organiste à Saint-Pierre-le-Vieux protestant, puis à Saint-Nicolas en 1824, tout en assurant sa subsistance par des leçons de piano et en exerçant le métier d’accordeur. Après quelques années passées à Karlsruhe comme professeur de musique, il revint à Strasbourg en 1830 où il reprit la tribune de Saint-Nicolas avant d’être nommé au Temple Neuf en 1841. En 1840, il créa le chœur mixte Sternekränzel qui devint en 1850 la « Société de chant sacré » fort appréciée pour ses exécutions de cantates et d’oratorios.
Stern est l’auteur d’une série de recueils d’orgue « pour les deux cultes » (1848) dans lesquels il s’efforça de s’opposer « au mauvais goût de l’époque » par une musique « convenable pour l’église » et de Trente morceaux d’orgue pour le service divin (1861). Son influence se fit sentir dans toute l’Alsace où il fut de ceux qui cultivèrent, notamment, l’œuvre de Bach. Il composa également des morceaux pour piano, ainsi que des Cantates d’église pour chœurs et orgue et des Lieder. Un concert commémoratif eut lieu au Temple Neuf le 22 novembre 1987.
Affiches de Strasbourg des 28.7.1883, 4 et 8.12.1886 ; Journal d’Alsace du 5.12.1886 ; Revue alsacienne, X, p. 94 ; J. Redslob, Zur Erinnerung an Th. Stem, Organist an der neuen Kirche, Strasbourg, 1888 (portrait) ; G. Merkling, « Georg Friedrich Theophil Stern, 1803-1886 », Elsass-lothringische Gesangs- und Musikzeitung, du 1.10.1909 (portrait); Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 827 ; R. Muller, Anthologie des compositeurs de musique d’Alsace, Strasbourg, 1970, p. 158 ; Encyclopédie de l’Alsace, XI, p.7008 ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 27.11.1987 ; E. Peterschmitt, « L’organiste Théophile Stern, rayonnement d’un Strasbourgeois oublié », Annuaire de la Société des Amis du Vieux-Strasbourg, n° 22, 1992, p.83-107 (portrait) ; M. Geyer, La vie musicale à Strasbourg sous l’Empire allemand (1871-1918), Strasbourg, 1999 (index).
† Marcel Thomann (2000)