Sculpteur sur bois, (C) (★ Obermorschwihr 28.4.1901 † Colmar 7.11.1976). Fils d’Alphonse Stempfel, viticulteur, et de Mathilde Stoffel. ∞ 1.4.1930 à Colmar Louise Mathilde Lienhardt ; sans enfant. Ses parents s’établirent à Colmar en 1911. Enfant curieux d’art, doué pour le dessin, visiteur assidu des musées et des églises ; il fit plus tard de fréquents voyages en Italie. Apprenti chez l’ébéniste d’art J. Geiler 1916-1918, puis dans l’atelier de Théophile Klem © où il réussit avec félicitations l’examen de compagnon. Fin 1920 il entra dans la nouvelle entreprise de menuiserie et sculpture sur meubles Rudmann-Guthmann à Logelbach, tout en fréquentant les artistes Jacques Meyer, G. Muller à Colmar et P. Brutschi à Ribeauvillé. Il collabora avec Klem à la réfection de retables, notamment pour la Madone de Schongauer ©, des confessionnaux et stalles de la collégiale Saint-Martin. Après la fermeture de Rudmann en 1935, Stempfel s’établit à son propre compte, tenant atelier à trois adresses successives. En mai 1939, il passa son brevet de maîtrise de sculpteur sur bois. Il participa avant et après guerre aux expositions des artistes colmariens : Eugène Noack ©, Robert Gall ©, Alfred Selig ©, Joseph Saur ©. Stempfel excellait dans la calligraphie et dessinait d’après nature (paysages et maisons alsaciennes, mains). Il laisse aussi une quinzaine d’ex-libris. Mais il est surtout sculpteur sur bois, principalement sur tilleul : des plaquettes à thèmes souvent religieux (anges, têtes du Christ…), des sculptures de sujets populaires (femme à la clochette, paysans). Son œuvre principale consiste en statues d’église, fort nombreuses, surtout dans la région de Colmar : crucifixions, Christ, Sacré-Cœur, Vierge Marie, François d’Assise… Signalons plus particulièrement les statues de sainte Odile à Brunstatt et Vieux-Thann, saint Louis à Neuf-Brisach, saint Jean-Baptiste à Labaroche, une Vierge au Schauenberg (Pfaffenheim) et dans la chapelle des Trois-Épis, les groupes échelonnés le long du chemin du Rosaire aux Trois-Épis. Son œuvre principale est sans doute la crèche de l’église Saint-Maurice à Soultz, Haut-Rhin, travail d’une année entière.
François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, Éditions Printek, 1987, p. 721. Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, 1988, p. 362 ; F. Lotz, « Joseph Stempfel 1901-1976, sa vie, son œuvre, ses ex-libris », Cahier des ex-libris n° 11, 1988 ; Ch. Wittmer, « Elsässische Plastiker, Josef Stempfel, Kolmar », Kolmarer Kurier du 2.8.1942 ; Le Nouveau Rhin Français, 16/17.11.1947 ; L. Kubler, « J. Stempfel ein elsässischer Bildhauer », Chez soi, 1952, n° 24, p. 6 ; La France de l’Est du 28.1.1937 ; L’Alsace du 9.11.1976.
Paul Winninger (2000)
