Conseiller général, (PI) (★ Strasbourg 31.10.1742 † vers 1819). Fils de Jean Jacques Stempel, aubergiste, et de Catherine Marguerite Magnus. ∞ 17.9.1769 à Schiltigheim Marie Madeleine Magnus (★ Schiltigheim † Strasbourg 5.6.1819), fille de Jean Jacques Magnus, chargeur de sable (Sandführer), et de Madeleine Rhein. Stempel était aubergiste quand éclata la Révolution et s’engagea dès lors dans la vie politique. Reçu membre de la Société des Amis de la Constitution de Strasbourg le 14 avril 1790, il fut d’abord électeur de Strasbourg le 18 mai 1790, puis de nouveau le 25 juin 1791 avant d’être élu membre du conseil général de la commune de Strasbourg le 19 novembre 1791. Lors de la scission de la Société des Amis de la Constitution, il rejoignit la Société plus modérée, dite de l’Auditoire (Feuillants), revint à la Société des Jacobins après le 10 août 1792 et fut cependant nommé membre du Conseil général du département du Bas-Rhin par les commissaires de l’Assemblée nationale venus le purger et le régénérer. Confirmé dans cette fonction lors de l’élection du 17 novembre 1792, il démissionna dès le 24 janvier 1793 en invoquant des raisons de santé. Il déposa comme témoin à charge au procès de l’ex-maire Frédéric de Dietrich © en mars 1793 à Besançon. Saint-Just © et Lebas © l’imposèrent à 10 000 livres de contribution à l’emprunt sur les « riches » de Strasbourg le 10 brumaire II (31 octobre 1793), mais il ne s’en acquitta que partiellement, et en messidor II (juin 1794) il fut interné au Séminaire de Strasbourg comme suspect. En 1795, on le retrouve comme assesseur de l’un des juges de paix de Strasbourg.
Archives municipales de Strasbourg, Div. Centr. 9 et 10 ; RAM-226, 246 et 292 ; Archives départementales du Bas-Rhin 1 L 492 et 748; Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, M 6 809,6; ADD, LX-1 n° 8; Argos n° 43 du 27.11.1792; Livre bleu, t. I (2e éd.), p. 227.
Claude Betzinger (2000)