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SCHWEITZER Chrétien Charles

Professeur d’allemand, (PI) (★ Pfaffenhoffen 18.6.1844 † Paris 31.3.1935). Fils de Philippe Schweitzer, instituteur, puis épicier et maire de Pfaffenhoffen, et de Marie Gerst. ∞ 1875 à Mâcon Louise Charlotte Guillemin; 3 enfants. Oncle d’Albert Schweitzer ©, grand-père du philosophe Jean-Paul Sartre. Schweitzer débuta à Mâcon, passa l’agrégation en 1874, enseigna l’allemand à Lyon, puis à Paris au collège Rollin et au lycée Jeanson de Sailly, en même temps à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il contribua fortement à la réforme de l’enseignement de l’allemand et des langues vivantes en général en introduisant la «méthode directe» et l’étude de la vie contemporaine à l’étranger. Il exposa ses principes dans le discours de distribution des prix du Concours général de 1893: « Apprendre les langues non seulement pour les lire, mais encore pour les parler », il réclama l’enseignement des langues dès les « classes enfantines ». Des générations d’élèves ont appris l’allemand dans les manuels Schweitzer et Simonnot. Ses cours pour candidats à l’agrégation furent très appréciés. Chevalier de la Légion d’honneur en 1897. Schweitzer fut cofondateur de l’Association des professeurs de langues vivantes et créa la Société pour la propagation des langues étrangères en France, où se tenaient des conférences sur des sujets littéraires d’actualité; Albert Schweitzer © y prit plusieurs fois la parole.

Études sur la vie et l’œuvre de Hans Sachs, thèse de doctorat, 1887, s. l., 1889; avec E. Simonnot, Deutsches Lesebuch für Secunda, Prima und Oberprima, 2e éd. 1935; idem, Méthodologie des langues vivantes, 1917; idem, Méthode directe pour l’enseignement de la langue française (Deutsche Ausgabe, 1920); Discours de distribution des prix du Concours général, 1893, dans Les langues vivantes, 1935.

H. Audouin, « Nécrologie Charles Schweitzer », Les langues vivantes, mai 1935; J.-P. Sartre, Les mots, Paris, 1963; A. Schweitzer, Ma vie et ma pensée; R. Minder, Rayonnement d’Albert Schweitzer, 1975; S. Oswald, Mein Onkel Bery, 1971.

† Gustave Woytt (1999)