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SCHOTT Peter

Chanoine de Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg et humaniste (★ 10.6.1460 † 12.9.1490). Fille de Peter Schott © et frère d’Anna Schott ©. Issu d’un milieu patricien aisé et cultivé, il brilla sr son intelligence dès son enfance qu’il passa à l’école latine de Sélestat. Bachelier ès arts à la Sorbonne en 1475. Il poursuivit à Bologne des études de droit à la demande de son père et de théologie par désir personnel. Promu docteur utriusque juris en 1480. Ne tenant pas, par goût et pour des raisons de santé, à suivre les traces de son père, il obtint un bénéfice au chapitre de Saint-Pierre-le-Jeune et fut ordonné prêtre en 1483. Il mena désormais une vie calme, entretenant avec de nombreux amis une correspondance assidue. Il essaya avec Geiler von Kaysersberg © d’épurer les mœurs religieuses et d’éduquer des jeunes en écrivant des prières et des chants. Lorsqu’il succomba à la peste, il avait déjà acquis une certaine célébrité par les idées humanistes ramenées d’Italie. Après sa mort Geiler et Wimpfeling © rassemblèrent sa correspondance et ses écrits en un volume Lucubraciunculae. Wimpfeling les fit éditer en 1498 par Martin Schott, un cousin. Cette œuvre nous éclaire sur ses rapports avec les siens, en particulier son père, qui rêvait pour lui une carrière politique, et avec ses amis, ainsi que sur les tendances culturelles nouvelles qui ne se sont épanouies que dix ans plus tard, grâce à Wimpfeling ©.

L. Dacheux, Un réformateur catholique à la fin du XVe siècle, Paris, 1876, p. 286-427 ; A. Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque, Strasbourg, 1894, I, p. 77 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 721-722 ; M. T. Lurwig, Studies in the Lucubraciunculae by Peter Schott, Chicago, 1946; M. A. and M. L. Cowie, The works of Peter Schott, Londres, 1963-1971; O. Herding, Arch. f. Kulturgesch., 1964, p. 115-126; E. J. Dempsey Douglas, Justification in late medieval preaching. A. Study of John Geiler of Keisersberg, Leiden, 1966, p. 7, 24, 40, 76, 206; F. Rapp, Réformes et Réformation à Strasbourg…, Paris, 1974, p. 538 (passim) ; Th. A. Brady, Ruling class, Regime and Reformation at Strasbourg (1520-1555), Leiden, 1978, p. 446; M. Usher Chrisman, Bibliography of Strasbourg imprints 1480-1599, New Haven, London, 1982, p. 390 (passim) ; idem, Lay culture, learned culture… New Haven, London, 1982, p. 41, 82; Th. A. Brady, Protestant Potitics: Jacob Sturm (1489-1553) and the german Reformation, New Jersey, 1995, p. 442 (passim) ; J. Rott, Investigationes historicae, Strasbourg, 1986, t. 2, p. 710 (passim) ; I. Kahn-Carlos, Annuaire de la Société des Amis de la Bibliothèque de Sélestat, 1988, p. 69-82 ; U. Israel, Johannes Geiler von Kaysersberg (1445-1510)…, Berlin, 1997, p.130-136.

Marcel Mathis (1999)