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SCHOTT Martin

Imprimeur (★ inconnue † 22.11.1499 d’après Ch. Schmidt). Fils de Friedrich Schott, sculpteur dont on ne trouve trace nulle part. ∞ avant 1477 NN, fille de Johann Mentelin ©. On ne sait rien sur sa jeunesse et sur son apprentissage. Comme il savait le latin, on peut supposer qu’il avait fait des études. Son activité d’imprimeur se situe aux environs de 1481 à 1499. On connaît de lui une quarantaine d’ouvrages dont la majeure partie est en latin. Leur présentation se différencie de ceux de Mentelin et de Rusch © à la fois par les caractères typographiques et par le format. Parmi les imprimés sortis de son atelier — qui se trouvait rue des Tonneliers en 1492 (Archives municipales de Strasbourg, Série III 20/5) — on peut citer: Das buch der geschicht des grossen allexanders, ornée de 28 gravures, dont parurent trois éditions entre 1488 et 1493; Ein hübsche histori von der künigelichenn stat troy wie si zerstörett wartt, illustrée de 106 gravures dont plusieurs identiques, 1489; Philippica… in laudem & defensionem Philippi Comitis Ftheni Palatini Bauariae Ducis… et Agatharchia Id est Bonus principatus: vel Epithoma condicionum boni Principis…, 1498, de Wimpheling; Lucubratiunculae ornatissimae, 1498, de son parent le chanoine Peter Schott © ; Disz büch ist genant die vier vnd twantzig alten oder der guldin tron, 1483, avec 24 gravures; Die vier vnd zwenzig gulden harpfen, 1493, avec, au verso du titre une grande gravure représentant le Christ Roi sur un trône, à ses pieds l’Agneau posé sur le livre aux sept sceaux, autour les 24 Anciens chacun avec une harpe. La marque typographique correspond au blason de la famille Schott: un arbre avec ses racines, interprété par certains comme un chou arraché et les initiales M. S. L’ensemble des gravures sur bois qu’on trouve dans les ouvrages de Schott sont encore d’une facture primitive comparée à la qualité de celles qu’on trouve dans les imprimés de son fils Johann Schott ©.

Ch. Schmidt, Zur Geschichte der ältesten Bibliotheken und der ersten Buchdrucker zu Strassburg, Strasbourg, 1882, p. 111 ; idem, Répertoire bibliographique strasbourgeois jusqu’en 1530, t. 2, Strasbourg, 1893 ; J. Ficker, O. Winckelmann, Handschriftenproben des XVI. Jh., Strasbourg, 1905, t. 2, p. 100 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 719 ; K. Schottenloher, Bibliographie zur deutschen Geschichte im Zeitalter der Glaubensspaltung 1517-1585, Leipzig, 1935, t. 2, p. 243 ; F. Ritter, Histoire de l’imprimerie alsacienne aux XVe et XVIe s., Strasbourg, 1955, p. 613 (passim) ; J. Benzing, Die Buchdrucker des 16. und 17. Jh. im deutschen Sprachgebiet, 2e éd., Wiesbaden, 1982, p. 439 ; M. Usher-Chrisman, Bibliography of Strasbourg imprints 1480-1599, New Haven, Londres, 1982, p. 415-416 (passim); idem, Lay culture, learned culture…,1982, p. 399 (passim) ; J. Rott, Investigationes historicae, Strasbourg, 1986, II, p. 710 (passim) ; C. Dupeux, L’imaginaire strasbourgeois. La gravure dans l’édition strasbourgeoise 1470-1520, Strasbourg, 1989.

† François-Joseph Fuchs (1999)