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SATTLER François Joseph

Chanoine de la cathédrale de Strasbourg, (C) (★ Eguisheim 5.2.1821 † Strasbourg 21.1.1894). Fils de Pierre Paul Sattler, cultivateur, et de Catherine Bendele, oncle de Pierre, Joseph et Louis Brucker ©, fils de Pierre Paul Brucker, maître de manufacture à Logelbach et d’Hélène Sattler. Après des études secondaires à Rouffach et à Strasbourg, il entra au Grand Séminaire de Strasbourg et fut ordonné prêtre en 1844. Successivement directeur des études au collège Stanislas de Paris de 1841 à 1842, directeur de l’école supérieure d’Ensisheim de 1842 à 1843, directeur d’une école libre à Saint-Louis de 1843 à 1846, professeur de langue française et aumônier au pensionnat de Gueberschwihr de 1846 à 1848, vicaire à Mutzig de 1848 à 1852, professeur au petit séminaire de Lachapelle-sous-Rougemont de 1852 à 1856, vicaire à Wattwiller de 1856 à 1857, il devint professeur d’histoire ecclésiastique, de patrologie et de langues orientales au grand séminaire de Strasbourg de 1857 à 1866 — en 1864, il y retrouva Pierre Paul Stumpf ©, originaire aussi d’Eguisheim, d’un an son cadet —, puis directeur et professeur de liturgie au Grand Séminaire. Mgr Raess © crut bon de le nommer, comme sa santé était délabrée, en 1867, supérieur des sœurs de Niederbronn. Mais il prit ces fonctions à un mauvais moment, la congrégation étant, par suite des décès successifs de la fondatrice Eppinger © et du supérieur Reichard, au bord de l’éclatement. Imposant maladroitement de nouvelles constitutions, il provoqua un violent conflit au sein de la communauté des sœurs qui obtint son éviction. Il fut alors nommé supérieur de la maison des prêtres et du pèlerinage à Marienthal de 1872 à 1884. Le 19 avril 1880, il participa avec Pierre-Paul Stumpf à la cérémonie de la bénédiction de la statue de saint Léon IX ©, sculptée par Gabriel Hugel et commanditée par son neveu, Joseph Brucker, en 1852. Chanoine honoraire le 5 septembre 1883, il devint chanoine titulaire et pénitencier de la cathédrale le 16 février 1884, doyen de l’institut théologique, supérieur délégué de la congrégation de Notre-Dame en 1888. En août 1890, il participa comme sous-diacre aux funérailles de Stumpf, devenu évêque de Strasbourg de 1887 à 1890. Polyglotte — il parlait sept langues modernes et quatre anciennes —, il était doté d’une mémoire qui lui permettait de citer des pages entières des saints Pères ou des textes du Concile.

A. S(pitz), « Le chanoine Sattler », Revue catholique d’Alsace, 1894, p. 81-84 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 652 ; L. Pfleger, La congrégation des sœurs du Très-Saint-Sauveur dites Soeurs de Niederbronn, Lille, 1925, p. 98 et s. ; A.-M. Burg, Marienthal, Phalsbourg, 1959, p. 246-247 ; Cl. Muller, « Les supérieurs, directeurs et professeurs du Grand Séminaire de Strasbourg de 1801 à 1870 », La formation du clergé dans les diocèses de Strasbourg et de Metz, actes du colloque de Strasbourg, 11 mars 1983, Ercal, 1985, p. 101 ; Encyclopédie de l’Alsace, XI, 1985, p. 6662 ; Cl. Muller, Dieu est catholique et alsacien. La vitalité du diocèse de Strasbourg au XIXe siècle, Strasbourg, 1986 (cf. index) ; Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, L’Alsace, sous la dir. de B. Vogler, Paris, 1987, p. 371 ; Cl. Muller, Mgr Pierre Paul Stumpf, enfant d’Eguisheim, Langres, 1987, p. 22, 139, 187 ; J.-P. Blatz, Le clergé régulier et séculier du diocèse de Strasbourg (1801-1918), thèse, Strasbourg, 1994 ; Cl. Muller, Eguisheim à l’époque contemporaine, Strasbourg, 1992, p. 110.

Claude Muller (1998)