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SAINT-QUENTIN Jacques Philippe Joseph de

Artiste-peintre et dessinateur, (C) (★ Lille 9.4.1738 † ?). Fils de Philippe Joseph de Saint-Quentin et de Jeanne Catherine Boutmy. Célibataire. Il fréquenta, de 1757 à 1762 à Paris, l’école de l’Académie qui lui décerna le premier prix de peinture pour sa Mort de Socrate en 1762. Cette distinction lui donna droit à la pension royale à l’École de Rome, mais il ne paraît pas avoir bénéficié de cet avantage, ayant dès lors travaillé dans l’atelier de François Boucher. Après la mort de son maître en 1770, Saint-Quentin s’établit d’abord à son compte à Paris et figura en 1776 à l’Exposition du Colisée avec une Vue de la place Louis XV et des Tuileries. Il quitta ensuite la capitale pour l’Alsace, afin de mettre ses talents au service des premières grandes manufactures d’impression sur étoffes, à Mulhouse, à Wesserling et enfin chez les frères Haussmann © au Logelbach, près de Colmar. Il s’y établit en 1778, fut reçu par le poète Pfeffel © et figura en 1785 parmi les membres fondateurs de la Tabagie littéraire de Colmar, pour laquelle il dessina un ex-libris gravé par Jean-Baptiste Lebert ©. On perd sa trace à la veille de la Révolution.

Bibliothèque municipale de Colmar, dessins de Saint-Quentin ; H. Pfannenschmid, Gottlieb Konrad Pfeffels Fremdenbuch, Colmar, 1892, p. 147 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs..., IX, p. 239 (fait naître l’artiste à Paris) ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, p. 328 ; M. Moeder, Les ex-libris alsaciens, Mulhouse, 1931, p. 44 et 115 ; J.-M. Schmitt, « Les artistes à la fabrique : graveurs et dessinateurs au service des établissements Haussmann du Logelbach à la fin du XVIIIe siècle », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, 1980-1981, p. 122 ; F. Gueth, « De la Tabagie littéraire à la Société populaire : étude iconographique », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, 1990, p. 132 ; J.-M. Schmitt, « Bourgeoisie provinciale entre Lumières et fumées. Recherches sur le recrutement de la Tabagie littéraire de Colmar (1785-1800) », Revue d’Alsace, 1993, p. 261 ; : François Lotz, Artistes peintres alsaciens décédés avant 1800, Kaysersberg, 1994, 1996, p. 127.

Jean-Marie Schmitt (1998)