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RUHLMANN Tristan

Peintre et maître-verrier (★ Levallois-Perret, Hauts-de-Seine, 16.7.1923 † Brive-la-Gaillarde 26.7.1982). Fils du verrier Marcel Ruhlmann, de Mulhouse, où il passa son enfance et son adolescence. Il fut condamné à mort par les nazis, mais put s’évader et gagner le maquis. De là il s’engagea dans la Première Armée française et fut blessé. Ce n’est qu’en 1946 qu’il s’adonna à son art (maîtrise en 1947), essentiellement celui du vitrail et, en celui-ci, à la technique de la dalle de verre sertie dans le béton. Il mit ainsi en usage le procédé de la chauffe du verre, au feu, et de sa pose immédiate, assurant ainsi une plus grande fermeté et finesse des contours. Il s’établit à Haguenau, puis à Schweighouse-sur-Moder. De nombreuses églises d’Alsace ont été pourvues de vitraux de Ruhlmann, dont celle d’Éguisheim, à l’occasion de manifestations à la mémoire de Léon IX ©. Ruhlmann illustra aussi son art dans toutes les techniques de la peinture et du dessin, appliqué à des sujets comme le paysage et, davantage, le portrait et le sujet religieux, servi par une nature tourmentée, livrée aux interrogations mystiques. En 1979 son état de santé l’obligea à cesser toute activité artistique.
De ses œuvres ont été présentées ou acquises aux et par les musées de Paris (Musée national d’art moderne), de Bâle, de Karlsruhe, de Munich, de Stockholm, de Birmingham, de Chicago et de New York, sans oublier Haguenau (L’ennui) et Strasbourg. Crucifixion, Le Christ vert (1952) à l’église mixte de Niederbetschdorf ; Descente de croix (1958) à l’église du Bischenberg ; Christ aux mains croisés et Le semeur (1967) à l’église Saint-Joseph à Haguenau ; Le pressoir (1960), église catholique d’Ostheim.
Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, V, 1955, p. 144 ; Mille ans d’art du vitrail, catalogue d’exposition, Strasbourg, 1965, n° 254 (Christ aux outrages) ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, 1987.

Victor Beyer (1988)