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RUHLMANN Alfred Jean dit Freddy

Artiste, graphiste, designer, (P) (★ Strasbourg 17.5.1941 † Strasbourg 24.5.2004). Fils d’Auguste Ruhlmann (1905-1990, fondé de pouvoir, et d’Anne-Catherine Schmidt (1908-1996). ∞ Marie-Paule Urban ©. Études secondaires au lycée Fustel de Coulanges. Licence de lettres modernes et certificat de philosophie. Études parallèles de dessin et de couleurs à l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg et de sculpture dans les ateliers Rodié à Paris. Sportif de haut niveau. International de volley-ball (1965-1967) et champion de France, il joua dans l’équipe du Racing de Strasbourg. Il écrivait pour le Nouvel Alsacien les articles et commentaires de matches et plaidait pour ce « sport d’athlète par excellence ». Triathlonien, il pratiquait également l’équitation, l’aviron, la natation et le tennis. Objecteur de conscience, refusant de porter les armes à l’époque de la guerre d’Algérie, il fut muté dans un régiment disciplinaire stationné dans le sud du pays. L’équipe de volley-ball de l’armée française manquant d’un entraîneur, on lui confia la formation des sportifs. Avec son équipe, il joua ainsi les matches en Algérie, en France (Toulouse, Paris, stade Coubertin), en Allemagne (Stuttgart) et même Suisse. Après sa libération du service militaire (1961-1962), il poursuivit les études et entra dans la vie active. I! travailla dans l’entreprise Hachette et s’occupa en particulier des premières méthodes pédagogiques d’initiation d’enseignement audiovisuel d’allemand et de mathématiques et illustra ces ouvrages. Il se passionna non seulement pour l’art et la littérature, mais aussi pour l’astronomie et l’égyptologie, déchiffrant l’écriture hiéroglyphique. Intéressé par l’audiovisuel, comme sa compagne de vie, il produisit pour la chaîne de télévision FR3 de nombreux documentaires et des courts-métrages artistiques (1975-1986). Il conçut également plusieurs génériques, en 1975 (L’œil) et en 1979 (L’œil aux couleurs de l’arc-en-ciel). Créateur du trophée de cristal France 3 exposé à Beaubourg en 1984, il créa, en 1995, logo, trophée et générique pour Circom Regional (Coopérative internationale de 380 télévisions régionales européennes de service public). Peintre et sculpteur, il exposa en particulier à Paris, Reims, Bruxelles, Séville (pavillon de France), Strasbourg et Colmar. En 1986, la Fondation Alsace lui décerna le prix d’Encouragement. Créateur du trophée prix d’Honneur de cette fondation. (1986 à 2003), il signa la première inclusion de bronze et de cristal, sculpture exposée au Grand Palais à Paris en 1988. En mars 1998, il créa le logo de l’Association des Amis de Marcel Rudloff © et une sculpture en bronze pour le Prix de la Tolérance remis chaque année au palais des Droits de l’Homme à Strasbourg. En avril 2004, pour le prix spécial de la même Association, il signa sa dernière sculpture en bronze patiné brillant et travertin. Aimant les livres ; il œuvra dans une imprimerie où il réalisa les premiers fascicules du Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne et en conçut la couverture pour la collection. Ses écrits de journaliste indépendant et les commentaires de ses œuvres sont empreints d’esprit de tolérance et d’humanisme.
Créateur et réalisateur d’animations et génériques en images de synthèse 3D, concepteur de logos, du visuel du hall Rhénus à son ouverture, d’une étiquette grand crû vendanges tardives inspirée du premier contre-point, première mesure de l’Art de la Fugue de Jean-Sébastien Bach, d’affiches pour les festivals des Droits de l’Homme ou du cinéma, des cartes de vœux et postales pour le Conseil de l’Europe et le Parlement européen, des kakémonos pour le festival international de musique de Colmar. Auteur scénariste, on peut citer parmi les films, le film-portrait sur Tomi Ungerer à angle droit, le court-métrage artistique… d’une poignée de sable blanc, monté sur la musique de L’oiseau de feu de Stravinsky, sur la création d’un cristal, fruit du sable et du feu… par la main de l’homme (cristalleries de Saint-Louis).
S. Morgenthaler, Ces années-la… Mes souvenirs radio-télé, Strasbourg, 2004, p. 42-44.

† Jean-Pierre Kintz (2006)