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RUILLIER

Charles Victor Roger, industriel (★ Port-Louis, Guadeloupe, 28.7.1903 † Mulhouse 18.7.1954). Fils de Robert Ruillier et de Marthe Maeresse. ∞ 1926 Juliette Frey; 7 enfants. Il fut admis à l’école des Hautes études commerciales dont il sortit en 1924. Il entra en 1925 à la Société anonyme d’industrie cotonnière de Mulhouse et y fut nommé fondé de pouvoir, puis gérant et directeur général. Il perçut très tôt l’avenir des fibres artificielles et prit une part active dans la vie du textile régional à une époque difficile de reconversion. Il joua un rôle de premier plan dans le Syndicat des tisseurs de laine, dans le Syndicat des filateurs et tisseurs de coton d’Alsace. Très hostile au Front populaire, il finança le Bauernbund de J. Bilger © et le journal l’Express de Mulhouse proche à l’époque du PPF de J. Doriot. Il fut l’animateur de la vie alsacienne repliée pendant la guerre à Lyon où il créa une filiale de la maison de Mulhouse. Il créa également la Société lyonnaise de l’industrie de la soie. Il prit une part active dans la reconstruction des usines après guerre. Membre du bureau de la Chambre de commerce de Mulhouse, membre du Comité d’administration de la Société industrielle de Mulhouse, conseiller départemental de l’Enseignement technique. Président du Syndicat national des tisseurs de coton. Vice-président du Syndicat général de l’industrie cotonnière française et de l’Union des syndicats patronaux de l’industrie textile. Chevalier de la Légion d’honneur, officier du Mérite commercial.
J. H. Gros, « Roger Ruillier, 1903-1954 », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, n° 1, 1962, p. 35; B. Reimeringer, « Un mouvement paysan extrémiste des années trente: les Chemises Vertes », Revue d’Alsace, 1980, p. 117, 132.

Raymond Oberlé (1998)