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ROSSÉE Jean François Philibert

Magistrat, député, (C) (★ Belfort 16.12.1743 † Giromagny 13.9.1832). Fils de Jean Pierre Rossée, marchand tanneur à Belfort, et de Marie Françoise Odelin. ∞ Françoise Lamielle. Reçu avocat au Conseil souverain d’Alsace après des études de droit, Rossée devint bailli d’Essert et de Roppe. Au début de la Révolution, il constitua le noyau de la future garde nationale de Belfort. Successivement procureur syndic (1790) et agent national (1794) du district de Belfort, il fut ensuite envoyé comme agent national à Delémont où il ne resta que peu de temps. Le 23 vendémiaire an IV (15 janvier 1795), Rossée fut élu député du Haut-Rhin au Conseil des Anciens ; il devint bientôt le secrétaire (20 pluviôse an V = 8 février 1797), puis le président (1er frimaire an VI = 21 novembre 1797) de l’Assemblée. Nommé ensuite juge au tribunal de cassation (la future Cour de cassation), il quitta l’Assemblée le 1er prairial an VII (20 mai 1799). Rallié au coup d’État de Bonaparte, Rossée entra dès frimaire an VIII (décembre 1799) au Corps législatif, où il siégea à nouveau comme député du Haut-Rhin jusqu’au 4 mai 1811, avec deux interruptions, de 1804 à 1806 lorsqu’il fut nommé trésorier de la 5e cohorte, et de 1810 au début de 1811. Résidant alors à Belfort, il y avait fondé (et en était devenu le vénérable) la loge maçonnique de la Parfaite Harmonie, en 1809. Il devint ensuite président de la chambre à la Cour impériale de Colmar, où il remplaça le comte de Serre © comme premier président pendant les Cent-Jours, de mars à juin 1815. Il rentra dans la vie privée sous la Seconde Restauration, après avoir été mis à la retraite comme conseiller le 10 juin 1816, et se retira à Giromagny. Officier de la Légion d’honneur.

Archives départementales du Haut-Rhin, 1B 962, 6E 15-146 Étude de maître Saint-Laurent. Inventaire, 26 avril 1860, 1M84, 1M110, 3M20, 4 0 58, 1U3; Archives municipales de Strasbourg, fonds Gerschel, Boîte 38, 43 n° 68; Archives nationales F1b 230-18, F1b II Haut-Rhin 4, BB6 II 376 Dossier Rossée; A. Véron-Reville, Histoire de la Révolution française dans le département du Haut-Rhin, Paris-Colmar, 1865, p. 289; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, t. V, p. 197; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 612; P. Muller, La Révolution de 1848 en Alsace, Paris, 1912, p. 194-195; Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l’Empire 1789-1815, t. II, Paris, s. d., p. 706; P. Leuilliot, « L’Alsace en 1815 », Revue d’Alsace, LXXV, 1928, p. 254; F. Ponteil, L’opposition politique à Strasbourg sous la Monarchie de Juillet (1830-1848), Paris, 1932, p. 80-83, 337-339; F.-J. Heitz, Deux registres de délibérations du Barreau de Colmar 1712-1870, Colmar, 1932, p. 321-322; E. Girardot, « L’opposition libérale et républicaine dans la région de Belfort pendant la Monarchie de Juillet », Bulletin de la Société belfortaine d’émulation, XLV, 1935, p. 153-166; M. O. Six, L’opinion publique à Colmar à la Révolution de 1848, Colmar, 1953, p. 75; C. Laplatte, « La Cour royale et le tribunal de Colmar en 1815 », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, VI, 1956, p. 104, 105; P. Leuilliot, L’Alsace au début du XIXe siècle, t. l, Paris, 1959, p. 104; P. Haas, Histoire du Territoire de Belfort, Montbéliard, 1966, p. 261 (confusion avec Rossée fils pour son rôle pendant les Cent-Jours, reprise de Sitzmann); Encyclopédie de l’Alsace, XI, 1985, p. 6522.