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RIPELIN Hug

Prieur des Dominicains (★ Strasbourg début XIIIe siècle † Strasbourg vers 1268). Hug prit l’habit dominicain à Strasbourg peu après la fondation du couvent (1224). Il se rendit ensuite à Zurich (fondé par des frères strasbourgeois en 1229), où il fut prieur entre 1232 et 1242, 1252 et 1259. De retour à Strasbourg, il fut un temps prieur du couvent (nommé en tant que tel dans une source zurichoise en 1261) et mourut dans les dernières années de cette décennie. Contemporain ou élève d’Albert le Grand, il est l’auteur, peut-être dans les années 1260, du Compendium theologicae veritatis, dans lequel, en sept livres, il se fait l’écho des théories albertiniennes. Esprit chrétien réinterprétant le cycle néoplatonicien, il évoque dans son œuvre la nature de Dieu, ses œuvres, la corruption du péché, l’humanité du Christ, la sanctification par la grâce, la vertu des sacrements et les temps derniers. Son œuvre, très tôt traduite en langue vulgaire, connut un grand succès et influença des personnages tels que Heinrich Suso et Johann Tauler ©, hautes figures de la mystique rhénane.

L. Pfleger, « Der Dominikaner Hugo von Strassburg und das Compendium theologicae veritatis », Zeitschrift für katholische Theologie, 28, 1904, p. 429-440 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 581-582 ; M. Grabmann, « Literarhistorische Untersuchungen über Ulrichs schriftstellerische Tätigkeit. Die Autorfrage des Compendium theologicae veritatis », Mittelalterliches Geistesleben, Munich, 1926, t. I, p. 174-185 ; G. Boner, « Über den Dominikanertheologen Hugo von Strassburg » Archivum Fratrum Praedicatorum, 24, 1954, p. 269-286 ; T. Kaeppeli, Scriptores Ordinis Praedicatorum Medii Aevi, Rome, 1970-1993, t. Il, p. 260-269 ; A. de Libera, La mystique rhénane d’Albert le Grand à Maître Eckhart, Paris, 1994.

Sandrine Turck (1998)