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REBOUL Louis Jules, dit REBOUL-DENEY-ROL, puis REBOUL de LA JUILLIERE (1877 et 1888)

Secrétaire général de la préfecture du Bas-Rhin, (Pr) ( Pontaix, Drôme, 21.2.1810 † Vesoul 18.1.1894).

Fils de Joseph Reboul, député aux États du Dauphiné, officier sous la Révolution, puis juge de paix et percepteur, et de Louise Deneyrol, de Saillans, Drôme. ∞ 9.4.1842 à Vesoul Aricie Xavière Cardot, (C) ( Port-sur-Saône 31.10.1820), fille de Xavier François Chrysostome Cardot, conservateur des hypothèques à Vesoul, et d’Ursule Gabrielle Delaburthe; 2 enfants (Pr), Jules Alfred époux de Louise Élisabeth Meiner, dont une fille, baronne Frédéric de Turckheim, et l’autre comtesse Olivier de Saint-Seine et Marie Mathilde Charles Louis Oesinger ©, industriel à Klingenthal et Paris. Études en France et en Allemagne (quatre ans), docteur en droit ; il briguait une chaire de droit à l’Université de Strasbourg quand il fut nommé sous-préfet d’Yssingeaux, Haute-Loire (1839), puis successivement de Saint-Girons, Ariège (décembre 1841), poste qu’il n’eut pas le temps d’occuper, et de Lure, Haute-Saône (janvier 1842). Révoqué en mars 1848 par le gouvernement provisoire, réintégré en décembre et nommé à Melle, Deux-Sèvres. Secrétaire général du Bas-Rhin et sous-préfet de Strasbourg de juillet 1853 à avril 1861, il y fut chargé d’observer le mouvement d’opinion en Allemagne et envoya 79 rapports au gouvernement. Mal vu du préfet West © pour n’avoir pas partagé son point de vue et celui du parti catholique sur la tentative de la municipalité de Strasbourg de s’approprier les biens de la Fondation Saint-Thomas (1854-1855), il fut dès lors considéré comme trop nettement protestant. Son caractère s’aigrit de n’obtenir l’avancement qu’il espérait et il termina sa carrière d’abord comme directeur de l’Imprimerie nationale, puis comme directeur au ministère de l’Intérieur détaché à l’administration de l’établissement des convalescents, fondé à Vincennes par l’impératrice Eugénie. Commandeur de la Légion d’honneur.

Publia (avec Agénor de Gasparin), L’amortissement de la dette publique, 1835; Le paupérisme et la bienfaisance dans le Bas- Rhin, 1858. Il lut un mémoire sur la culture du houblon en Alsace à la séance du 11 décembre  1886 de la Société d’agriculture, Lettres, sciences et arts de Haute-Saône (SALSA), Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg.

Archives nationales, F’b I 172; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 175; J.-C. Wolff, Livre d’or de Strasbourg : sous Oesinger, Paris, 1989; Fr. Igersheim, Politique et administration dans le Bas-Rhin (1848-1870), Strasbourg, 1993 (index).

Jean-Claude Wolff et Christian Wolff (1997)