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REBHAN Jean

Juriste, (Pl) (★ Römhild, Saxe-Thuringe, 14.2.1604 † Strasbourg 30.9.1689).

Fils de Nicolaus Rebhan, pasteur et représentant général ecclésiastique, et de Dorothea Keller. ∞ 1639 Ursula Spener, veuve de Jean Charles Herlin, membre du Grand Sénat, fille de Michel Spener, orfèvre, échevin, membre du Grand Sénat et du Conseil des XIII, et de Catherine Rihel. Après des études de théologie et de droit à Iena, puis à Altorf, Bavière, Rebhan termina ses études par un doctorat en droit à la faculté de Strasbourg (15 mars 1637). La même année il fut nommé professeur de cette faculté (17 novembre 1637) ce qui prouverait qu’il n’était pas un inconnu dans le monde du droit universitaire. En fait il s’y fit le défenseur du droit romain traditionnel et se déchaîna dans ses écrits «… contre les partisans de la Nouvelle Science du Droit Naturel, les traités de charlatans, d’ignorants, de gens qui, se faisant une équité imaginaire veulent anéantir le Droit Romain ». La querelle, en fait dirigée contre les partisans de Grotius, dont son collègue le professeur J. H. Boeder © était l’un des chefs de file, fit grand bruit en Europe et divisa, plus ou moins jusqu’en 1789, la faculté de Droit de Strasbourg en deux factions rivales. Rebhan fut nommé comte palatin en 1662 et à la chaire de code et de droit féodal en 1667. Il présida de nombreuses dissertations juridiques (57 retrouvées… ) sur les sujets les plus divers, fut prévôt du chapitre Saint-Thomas et conseiller de plusieurs princes des États de l’Empire. Échevin de Strasbourg.

J. Barbeyrac, Préface du traducteur dans son édition du Droit de la guerre et de la paix de Grotius, Amsterdam, 1729, p. X; Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, t. 2, p. 226 et 502 (note 110); Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 510; M. Stolleis, « Veit Ludwig von Seckendorff » dans Stolleis (Hrg.), Staatsdenker im 17. und 18. Jahrhundert, 2. Aufl., 1987, p. 150 et s.

† Marcel Thomann (1997)