Architecte en chef des monuments historiques, (C) (★ Maurs, Cantal 15.1.1926 † Paris 21.11.2005).
Fils de Denys Prunet, directeur de la Banque de France, et d’Anne Larrive.
∞ 19.4.1955 Claudine Pidou-Desgranges ; 4 enfants. Études classiques au collège des Jésuites Saint-François Xavier à Évreux, Eure ; études d’architecture à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris en 1945. Diplômé en 1952 (DPLG). Mission de fouilles à Xanthos, Turquie, avec l’Institut français d’Archéologie d’Istanboul en 1951 et 1953. Études au Centre d’études supérieures d’histoire et de conservation des monuments anciens. Diplômé en 1954. Nommé, après concours, architecte en chef des monuments historiques en 1956. Parallèlement, Prunet fut logiste pour le concours de Rome (1956). En 1979, Prunet fut nommé à la fonction d’inspecteur général des monuments historiques pour les régions de Haute et Basse-Normandie et pour la région de Midi-Pyrénées.
La vie professionnelle de Prunet comporta deux aspects principaux : la création architecturale contemporaine et la restauration des monuments anciens ou historiques. Comme dirigeant d’une agence architecturale, Prunet présenta de multiples concours pour des églises, des logements industrialisés dans plusieurs villes (« Modèle Éloi »), des ensembles collectifs HLM (villages de l’ouest), des opérations de rénovations urbaines (Le Mans, Périgueux…) et d’autres projets (Trésorerie de la Vienne à Poitiers, 1975-1978), bureaux de l’hôtel de ville d’Aurillac (1975), médiathèque, palais Saint-Vaast à Arras (1989-1991). En tant qu’architecte en chef des monuments historiques, Prunet travailla dans les départements des Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Landes, Lot, Sarthe, Mayenne, Loire-Atlantique, Vendée, Bas-Rhin et Haut-Rhin, les arrondissements parisiens, 1er, 2e, 9e, 10e, 18e, 19e.
Parmi les principaux monuments, on peut citer ses travaux à l’abbaye de L’Épau au Mans, à Fontevrault-L’Abbaye (Maine-et-Loire) (1975 à 1994), à l’église ruinée de Toussaint, devenue musée des Beaux-Arts David d’Angers à Angers, à la cathédrale de Saint-Malo, à la Sainte-Chapelle et à la place Vendôme à Paris, à la cathédrale de Strasbourg (restauration en collaboration avec l’Œuvre Notre-Dame) de la tour Klotz, détruite pendant le bombardement du 11 août 1944, restauration de la rose du transept Nord, des façades du bras Nord et du bas- côté Sud, restauration du décor floral découvert sur la voûte du bas-côté Sud ; dans le Haut-Rhin, restauration de l’église des Dominicains à Guebwiller (Prunet fut nommé en mission spéciale pour le sauvetage et la protection des fresques des Apôtres et des décors floraux baroques autour des fenêtres et de l’arc triomphal). Il établit à cette occasion une règle de protection pour les enduits et les fresques avec les conseils de quatre restaurateurs de fresques. Signalons aussi la recherche, en collaboration avec Daniel Jeannette, directeur au CNRS, de la carrière de la pierre originelle de la construction de la cathédrale de Strasbourg. Chevalier de la Légion d’honneur (à titre civil); chevalier des Arts et Lettres ; officier de l’ordre du Mérite; chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire le Grand. Grand prix européen des musées, décerné par le Conseil de l’Europe en 1984, et médaille d’or du prix européen pour la conservation des monuments historiques remise par la Fondation Toepfer, (Hambourg, 1994).
A publié (en collab.) avec N. Detry, Architecture et restauration, Paris, 2000.
Claudine Prunet et † François-Joseph Fuchs (2007)
