Historien militaire (★ Mulhouse 13.9.1863 † Paris 20.10.1913).
Fils d’un mercier de Mulhouse. Études à Mulhouse, puis à Paris. Entra à l’École polytechnique en 1882. Après sa sortie comme sous-lieutenant d’artillerie, en 1884, il passa à l’École de Guerre d’où il sortit comme lieutenant au 5e d’Artillerie (1886). De novembre 1890 à novembre 1892, Picard suivit les cours de l’École supérieure de Guerre, obtint le brevet d’état-major avec la mention très bien et fit son stage à l’état-major de la place de Paris, de celle d’Orléans et de Cherbourg. En 1900, il entra à la section historique de l’état-major de l’armée et occupa ce poste, sauf un court passage au 13e d’Artillerie, jusqu’en septembre 1913, époque à laquelle il dut résilier ses fonctions pour raison de santé. Colonel en mars 1913. Légion d’honneur en 1904.
Le colonel Picard n’était pas que soldat, il se doublait encore d’un érudit: en février 1905, il soutint brillamment sa thèse de doctorat ès Lettres. Il possédait aussi le diplôme d’études supérieures d’histoire et de géographie. Publia de nombreux ouvrages très appréciés dont quelques-uns font autorité: Bonaparte et Moreau (1905); La perte de l’Alsace (1907); La campagne de 1800 en Allemagne (1907); Les combats de Palestro (1909); La guerre en Alsace-Lorraine en 1870 (1911); Hohenlinden (1907) étude très complète sur cette bataille; Préceptes et jugements de Napoléon, 1913; Sedan, 2 vol. in-16, 1912, ouvrage couronné par l’Académie. En 1912, il commença, en collaboration avec le bibliothécaire-archiviste adjoint au ministère de la guerre, la publication de la Correspondance inédite de Napoléon œuvre considérable que la mort vint malheureusement interrompre.
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 3, 1984, p. 78.
(1997)
