Homme politique, (C) (* Mulhouse 20.4.1915 + Mulhouse 12.1 1 .1988).
Fils d’Auguste M. et de Léonie Staffel. oo 15.10.1936 à Mulhouse Marie Louise Walter; 3 enfants. Il fréquenta l’école technique de Mulhouse et fut imprimeur- typographe de 1929 à 1940. Après la guerre, il fut secrétaire permanent du Parti socialiste SFIO de 1947 à 1953. Il dirigea une imprimerie de 1953 à 1956 et devint directeur-gérant de 1956 à 1976. Il s’engagea dans la vie politique, dont les principales étapes furent: de 1929 à 1968, membre de la SFIO, secrétaire fédéral du Haut-Rhin de 1957 à 1968, membre du comité directeur de la SFIO de 1954 à 1966, président-fondateur du Parti de la démocratie socialiste en 1969, car il refusait de collaborer avec le Parti communiste. Le Parti de la démocratie socialiste se transforma en 1972 en Parti social-démocrate (PSD). M. se porta candidat à la présidence de Ia République en 1974. Il fut désigné président d’honneur de la section de Mulhouse du PSD. M. remplit plusieurs fonctions électives: conseiller-général depuis le 30.9.1945, adjoint au maire du 28.1 .1947 au 18.10.1947 et du 5.5.1953 au 7.10.1956, vice- président au Conseil général de 1958 à 1964 et de 1973 à 1982, député du Haut-Rhin de 1958 à 1962 et de 1973 à 1981. En 1947, il remplaça au poste d’adjoint Jean Wagner ©, élu maire. Au décès de ce dernier, il fut élu maire le 8.10-1956 et le resta jusqu’au 12.1.1981. Membre du Parlement européen de 1973 à 1979, membre de l’assemblée parlementaire du Conseil .de l’Europe et de l’Union de l’Europe occidentale de 1958 à 1962, président de l’Union hospitalière du Nord-Est, vice-président de la Fédération hospitalière de France. Sous son mandat furent construits le quartier du Bel Air, la place de l’Europe, la ZUP de Dornach (quartier des Coteaux), le stade nautique, les halles de la place du 14 Juillet, le pont Charles Stoessel, la cour de l’Europe, et fut ouvert le chantier du Moenchsberg, ainsi que le Musée du chemin de fer et la nouvelle caserne des pompiers. Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur (1984) ; croix du Combattant; citoyen d’honneur de la Ville de Mulhouse.
Sources
R. Oberlé, Membres du Magistrat, Maîtres des corporations de l’ancien Mulhouse (1227-1798). Maires, adjoints et conseillers de la ville de Mulhouse (1798-1971), Mulhouse, 1971; R. Wagner, La vie politique à Mulhouse de 187O à nos jours, Mulhouse, 1976; G. Livet et R. Oberlé, Histoire de Mulhouse des origines à nos jours, Strasbourg, 1977; F. Fischbach, Ces maires qui ont fait Mulhouse, Mulhouse. 1983 ; J.M. Bockel, E. Riedweg, Mulhouse du passé au présent, Mulhouse, 1983; R. Oberlé, Mulhouse ou la genèse d’une ville, Mulhouse.1985; Who’s who in France 1987-1988, p. 1176 ; L’ALS 13 et 15.11.1988: Dossiers de presse: AM Mulhouse.
Raymond Oberlé
MULLER Emile (Compléments et rectificatifs)
Services militaires : 1936 ; rappelé en 1939, fait prisonnier par les Allemands, trois mois dans un Stalag. En 1944, déporté, puis incorporé de force, évadé et fait prisonnier par les Américains, puis relâché à la Libération. Sous son mandat furent construits le quartier, la place et la tour (et non de la « cour ») de l’Europe (architecte François Spoerry ©). Il a également été à l’origine de l’implantation de l’usine Peugeot dans la zone industrielle de Mulhouse-Est et du campus universitaire de l’Illberg, précurseur de l’Université de Haute-Alsace. C’est sous son mandat qu’a été commencée la construction d’un nouvel hôpital public au lieu-dit « Moenchsberg » et qui porte désormais le nom de « Hôpital Emile Muller ». Il est également à l’origine du quartier de Coteaux et de la zone sportive de l’Illberg.
André Heckendorn