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MEISTERMANN Joseph, puis Barnabé

Missionnaire, architecte, orientaliste, (C) (★ Pfaffenheim 27.3.1850 † Jérusalem 29.9.1923). Inhumé au cimetière catholique de la montagne de Sion.

Fils de Louis Meistermann et de Marie Bildstein. Élève du collège de Lachapelle-sous-Rougemont, du petit séminaire Saint-Étienne, puis du Grand Séminaire de Strasbourg. Ordonné prêtre le 23 juillet 1873. Vicaire à Burnhaupt-le-Haut. Très tôt attiré par la vie monastique, il opta pour l’ordre des Franciscains. Après un séjour au noviciat de Branday appartenant au vicomte de Damas, il prononça ses vœux le 8 septembre 1879. À la suite à l’expulsion des ordres religieux de France, il fut envoyé à Manchester, Angleterre, et devint vicaire à Taunton et Clifton. De 1882 à 1887, il devint pénitencier apostolique à La Portiuncula d’Assise. Il s’intéressa à l’architecture de la basilique Sainte-Marie-des-Anges, où il mit à jour un bas-relief carolingien en marbre et entra en rapport à ce sujet avec le célèbre archéologue romain J. B. de Rossi. Il procéda à d’autres aménagements architecturaux dans les bâtiments de la basilique notamment le « Portico del Rosetto » et publia un livre sur la chapelle de Portiuncula. À la fin de cette période, il fut chargé de superviser la construction du nouveau bâtiment de l’ordre franciscain à Rome. De 1887 à 1893, il fut missionnaire en Chine dans le vicariat apostolique de Shantung à Chefu où il put à nouveau déployer ses connaissances en architecture par la construction d’un couvent franciscain à Tung-ehr-kow. Il quitta la Chine sans qu’on en sache la raison exacte. De 1893 à 1923, il exerça ces fonctions dans le cadre de la custodie de Terre Sainte ; il séjourna de 1893 à 1897 à Suez, Port-Saïd et au Caire. De 1897 à 1900, il résida au Mont Tabor, puis de 1900 à 1923 au couvent du Saint Sauveur à Jérusalem où il fut successivement vice-bibliothécaire, bibliothécaire, professeur d’études bibliques et d’archéologie biblique en même temps que chapelain de l’infirmerie. Il fit de nombreuses recherches, fouilles et publications sur des sanctuaires anciens sans pouvoir résoudre le difficile et alors épineux problème des localisations d’Emmaüs. Parmi ses nombreuses publications, son Guide du Nil au Jourdain par le Sinaï et Petra, Paris, 1909, eut la plus large diffusion.

Archivum Franciscanum historicum, De viribus illustribus defunctis, an. 1921-1927, t. 21, 1928, p. 149; Acta Ordinis Minorum,42, 1923, p. 287-288 ; L. Oliger, « B. Meistermann, ein elsässischer Missionar, Architekt und Palestinolog », Archiv für elsässische Kirchengeschichte, 1936, p. 341-388 avec bibliographie exhaustive et portraits, p. 379-387.

Marc Lang (1995)