Dynastie de maîtres de forges, (C).
1. François Joseph,
maître de forges ( ★ Sewen-Oberbruck 20.3.1729 † Oberbruck 10 pluviôse an VIII–30.1.1800). Fils de Christian Gottlieb Meiner, commis à la manufacture de fer-blanc de Wegscheid (d’origine saxonne et protestante), et de Marie Catherine Renner. ∞ Rose Marguerite Vallet des Barres (Pl). Important négociant en fer de Haute-Alsace à la fin du XVIIIe siècle, Meiner fut le directeur des forges et hauts-fourneaux d’Audincourt et de Chagey.
R. Cuisenier, La forge d’Audincourt de 1616 à 1793, Montbéliard, 1983; F. Lassus, « À propos des forges d’Audincourt, Doubs : la fabrication de fer-blanc en France sous l’Ancien Régime », Société d’émulation de Montbéliard. Bulletin et Mémoires, 1988, p. 161 et s.
2. Jean Wolfgang,
maître de forges ( ★ Sewen-Oberbruck 2.10.1730 † ?). Frère de 1. ∞ I ?. ∞ Il 25.5.1774 à Colmar (mariage protestant) Catherine Salomé Bouthenot, fille de Frédéric Charles Bouthenot, conseiller à la Régence de Montbéliard. Fermier de la renardière d’Oberbruck de 1762 à 1772, il devint ensuite directeur de la tréfilerie de Morvillars. À partir de 1775, il dirigea aussi les grandes tréfileries de la Ganzau près de Strasbourg, pour le compte du négociant Jean Frédéric Bernard. À l’époque de son mariage, il s’était fait recevoir bourgeois de Colmar (22 mars 1774).
Archives départementales du Bas-Rhin, C 374 (2), n° 2-4 ; Archives municipales de Colmar, registres paroissiaux luthériens ; J.-M. Schmitt, Aux origines de la Révolution industrielle en Alsace, Strasbourg, 1980, p 79-87.
3. Georges Louis Frédéric,
maître de forges ( ★ Audincourt, Doubs, 12.6.1757 † ?). Frère de 2. ∞ 1.6.1788 à Audincourt Catherine Élisabeth Berger, fille de Charles Christophe Berger, receveur général à Montbéliard, et de Catherine Marguerite du Vernoy. Chef de la compagnie fermière des usines métallurgiques de la vallée de Masevaux pendant la Révolution, Meiner fut associé à Pierre François Bornèque © l’aîné sous la raison Meiner & Bornèque. Il dirigea ainsi de 1791 à 1801, les forges d’Oberbruck, le haut-fourneau de Masevaux, la manufacture de fer-blanc de Wegscheid et les mines de fer de la vallée de la Doller. Il fut également membre de la Société des Amis de la Constitution du canton de Masevaux en 1795. Adjudicataire des usines métallurgiques de Bellefontaine sous l’Empire, il s’établit ensuite à Audincourt, dont il fut le maire de 1818 à 1822.
J.-M. Schmitt, op. cit., p. 106; R. Goguel, Les Goguel et leurs alliés, Paris, 1984.
4. Jean Georges Godefroi,
maître de forges ( ★ Morvillars v. 1760 † ?). Fils de 2. ∞ Marie Alexandrine Marguerite Georgy. Membre de la compagnie fermière des usines métallurgiques de la vallée de Masevaux pendant la Révolution, il devint ensuite le gérant de la société Meiner & Gast avec Pierre François Gast © et dirigea les usines de Saint-Ursanne (1797). Il avait été membre de la Société des Amis de la Constitution du canton de Masevaux. Maître de forges à Lucelle, il devint maire de cette commune.
J.-M. Schmitt, op. cit., p. 106, 295.
5. Georges Edmond,
maître de forges ( ★ Lucelle 23.10.1845 † 1917). Fils de Charles-Louis Meiner le jeune, maître de forges et maire de l’Isle-sur-le-Doubs, vice-président du Conseil général du Doubs, et de Fanny-Élisabeth Morel. Arrière-petit-fils de 3. ∞ 10.10.1872 Caroline Peugeot, fille de Jean-Jacques Peugeot, industriel, et de Marie Anne Caroline Lods. Né dans le Haut-Rhin, Meiner ne vécut cependant pas en Alsace. Maire de l’Isle-sur-le-Doubs, il devint gérant des grands établissements Japy à Beaucourt.
Archives départementales du Territoire de Belfort, 93, 1 A1-2 ; R. Goguel, op. cit. ; P. Lamard, Histoire d’un capital familial au XIXe siècle : le capital Japy (1777-1910), Belfort, 1988.
Jean-Marie Schmitt (1195)