Député du Bas-Rhin, (C, puis P) (★ Gravelotte, Moselle, 26.2.1748 † Strasbourg 28.10.1824).
Fils de Jean Massenet, laboureur, et de Marie Anne Warin. » 21.7.1787 à Mitau, Courlande, Lettonie, Hélène Mathieu, fille de Pierre François Mathieu, membre des XV et bailli de la noblesse de Basse Alsace, et d’Élisabeth Le Chasseur (mariage recélébré en l’église de Saint-Pierre-le-Vieux à Strasbourg le 26.8.1788); 2 fils, Alexis Massenet © et Auguste (1790, tué à la bataille de Leipzig en 1813). Après des études à l’Université de Strasbourg, Massenet se rendit en 1766 en Russie; fut professeur de français à l’Académie impériale des cadets à Saint-Pétersbourg, puis précepteur successivement de deux jeunes gens de la haute noblesse russe, Othon Ernest de Vietinghof et Michel Galitzine, auxquels il fit notamment visiter l’Europe. En 1781, de passage à Strasbourg, fut admis à la loge Ferdinand aux Neuf Étoiles qui fusionna en 1785 avec la loge La Candeur. Rentré définitivement en Alsace en septembre 1787, acheta une propriété à Heiligenstein, au pied du Mont Sainte-Odile (il dut la céder à son épouse à l’occasion de sa séparation ultérieure d’avec celle-ci). À l’insistance de ses beaux-frères, Jacques © et Michel © Mathieu, Massenet se porta candidat, comme « cultivateur » à la députation à l’Assemblée législative. Il fut élu à Strasbourg le 20 août 1791. Fut nommé le 11 juillet 1794 inspecteur pour les instituteurs de l’arrondissement de Sélestat, poste supprimé en décembre 1794. Fut nommé le 27 juillet 1796 professeur d’histoire à l’École centrale du Bas-Rhin. Membre fondateur de la Société libre des sciences et des arts de Strasbourg en juin 1798. En septembre 1802, l’École centrale fut supprimée; en conséquence, il perdit son emploi. Cette même année, se convertit au protestantisme. À la suite de nombreuses interventions en sa faveur, un arrêté du 10 octobre 1812 signé de M. de Fontanes, grand maître de l’Université, le nomma professeur suppléant du recteur Montbrison © pour la chaire d’histoire de la faculté des Lettres de Strasbourg. En 1817, fut nommé par le préfet du Bas-Rhin membre du comité cantonal pour les écoles primaires du culte réformé. Le 20 septembre 1819, la Commission de l’Instruction publique le nomma professeur titulaire de la chaire d’histoire. Membre du consistoire réformé de Strasbourg.
Description du Ban de la Roche, Strasbourg, Berger-Levrault, 1797 ; Cours d’histoire (professé en 1821-1823), 1re partie, Histoire ancienne, 2e partie, Histoire du Moyen Age et moderne, conservé à la Bibliothèque municipale de Strasbourg (Ms 512 et 513).
Bibliothèque municipale de Strasbourg, dossier Massenet, Ms 173 ; Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, 1897, I, 1897, p. 69; R. Reuss, Jean-Pierre Massenet, Strasbourg, 1897 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 259; P. Leuilliot, L’Alsace au début du XIXe siècle, III, p. 264, 267, 269 ; Les Massenet, s.l., 1994 par Jacques Massenet, conservé à la Bibliothèque nationale (4° Lm3 5529 (3).
Jacques Massenet (1995)