Officier et industriel, (C, puis Pr) (★ Strasbourg, Saint-Pierre-le-Vieux, 25.6.1788 † Nice, Alpes-Maritimes, 1.1.1863).
Fils aîné de Pierre Massenet © ∞ I 29.2.1816 à Toulouse, Haute-Garonne, Sophie Jaegerschmid (★ Funkendorf, canton de Bâle, Suisse, 2.10.1797 † Saint-Juéry, Tarn, 14.10.1829), fille d’Ernest Jaegerschmid, industriel, et de Sophie Jaegerschmid ; 8 enfants. ∞ II 9.5.1830 à Saint-Juéry Adélaïde Royer de Marancour (★ Metz 6.3.1809 ∞ Paris 24.5.1875), fille de Raphaël Royer de Marancour, agent comptable des subsistances militaires, et de Frédérique Schrœr ; 4 enfants, dont le dernier, Jules, célèbre compositeur de musique, auteur de Scènes alsaciennes en souvenir de ses vacances en Alsace. Études secondaires à l’École centrale du Bas-Rhin. En 1804, élève libre de l’École polytechnique. En 1805-1808, élève de l’École des Mines de Freyberg, Saxe. En octobre 1808, Massenet quitta l’Alsace et partit pour l’Espagne avec son oncle maternel, Philippe Gaëtan Mathieu-Favier ©, ordonnateur de la Grande Armée. En janvier 1810, arriva à Séville ; puis de 1810 à 1812 fut chargé à Grenade de fabriquer des munitions d’artillerie pour les armées françaises qui assiégeaient Badajoz et Cadix. En juillet 1812, fut affecté aux mines de mercure d’Almaden, Nouvelle Castille. Fut nommé ensuite successivement lieutenant puis capitaine dans le génie de l’armée espagnole du roi Joseph Bonaparte. En novembre 1813, il rentra en France et se rendit en Savoie. En 1815, en association avec son futur beau-père, Ernest Jaegerschmid, et Marie-Joseph Garrigou, important marchand de fer de la région, il construisit l’usine du Moulin de Bazacle dans la banlieue de Toulouse pour la fabrication de faux, limes et aciers. En 1824, avec Garrigou, il créa l’usine du Saut-du-Tarn qu’il dirige jusqu’en 1832, puis retourna à la tête de celle de Toulouse: fut évincé de l’entreprise par les industriels qu’il avait été contraint d’intéresser à ses activités. Conseiller général de la Haute- Garonne en 1831. En 1839, Massenet gagna Saint-Étienne dans la banlieue de laquelle, à Montaud, il créa avec des appuis locaux une nouvelle entreprise de faux et aciers ; quelques années plus tard, il édifia une autre usine à Pont-Salomon, Loire, non loin de Firminy. Conseiller municipal de Saint-Étienne en 1846. En mars 1848, présida le Comité local pour la défense du travail national. En 1849, cessa son activité industrielle et s’installa à Paris ; en 1852, partit pour Chambéry et de là, en 1857, pour Nice. Chevalier de la Légion d’honneur en 1844.
Galerie biographique historique, 1846 ; Les Massenet, s.l., 1994 par Jacques Massenet, conservé à la Bibliothèque nationale (4° Lm3 5529 (3).
Jacques Massenet (1995)