Skip to main content

MASEVAUX (MASSMÜNSTER von, MOISONVAL de) de

Famille noble de Haute Alsace. Citée en 1161 (Nantwich et Burcardus de Valle Masonis, le second étant qualifié de dominus en 1171), elle se développa à l’ombre des comtes de
Ferrette, puis des Habsbourg, tenant en outre des fiefs des évêques de Bâle et Strasbourg et de l’abbaye de Murbach. Ses principales possessions étaient Staffelfelden et Wittelsheim,
mais elle détint également des engagères (Delle aux mains de Heintzmann, 1361 ; la seigneurie de Masevaux entre 1465 et 1531). Liée aux autres familles nobles de la région, elle partagea la même histoire: le chevalier Bourcard de Masevaux, tué à Sempach le 9 juillet 1386, est inhumé dans le bas-côté nord de la cathédrale de Bâle (gisant). Plusieurs de ses parents se distinguèrent dans l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, notamment Rodolphe (commandeur à Mulhouse en 1311, maître en Allemagne en 1330-1331, précepteur à Sélestat en 1334, monument funéraire à Soultz), Pierre (commandeur à Colmar en 1353), Jean-Ulrich (à Soultz, 1396-1402, Mulhouse, 1411), Jean (commandeur à Soultz, Dorlisheim 1407-1412, conseiller autrichien en 1424). D’autres jouèrent un rôle important dans la réforme du couvent de Schœnensteinbach (Marguerite de Masevaux, veuve de Wetzel de Morimont y devint dominicaine). La famille s’éteignit en 1573 avec Christophe de Masevaux, seigneur de Staffelfelden, sans postérité, et, en ligne féminine, en 1598, dans la personne de Barbe de Masevaux (★ en 1525), épouse de Jacques Zorn de Bulach, puis de Pancrace de Ruest.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 256-258; J. Kindler von Knobloch, Oberbadisches Geschlechterbuch, t. III, Heidelberg, 1919, p. 39-42 ; Ph. Mieg, « Les destinées de Mulhouse au lendemain de la guerre des Armagnacs et les origines de son alliance avec les Suisses (1445-1465) », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1971, p. 91-92.

Georges Bischoff (1995)