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MARCHAL Joseph Laurent Anselme

Professeur de médecine opératoire à la faculté de Strasbourg (★ Strasbourg 2.2.1806 † Strasbourg 2.5.1855).

Fils unique de Joseph Anselme Louis Marchal © ∞ 15.3.1848 à Strasbourg Joséphine Maria de Meuziau (★ Strasbourg 19.4.1828 † Strasbourg 12.7.1856), fille de Charles Claude baron de Meuziau, lieutenant général honoraire, grand-officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis, et d’Adèle Joséphine Reibell, d’Épinal. Ayant commencé ses études médicales à Strasbourg en 1822, interne en 1824, reçu docteur le 31 août 1829, il entreprit fin mars 1830 un voyage d’études complémentaires de six mois à Paris en compagnie de J.-A. Stoltz ©. Nommé chirurgien-major suppléant de son père à l’Hôpital civil le 3 juillet 1832, il devint également son adjoint en 1834 comme médecin des prisons, dont il fut promu médecin en chef à partir de 1838. Après le transfert des cliniques dans les grands bâtiments de l’hôpital en 1835, le doyen Coze © s’est appliqué à obtenir la fusion des services hospitaliers et cliniques universitaires ; de ce fait, Anselme Marchal père se fit conférer l’honorariat et son fils fut nommé, par ordonnance royale du 25 septembre 1844, professeur à la chaire de médecine opératoire, nouvellement créée. Une piqûre anatomique contractée lors d’une démonstration sur le cadavre en mars 1848 lui valut une raideur séquellaire du bras gauche.

En dehors de la médecine opératoire, son enseignement était consacré aux maladies vénériennes et cutanées, en alternance avec A. Stoeber ©. Secrétaire général, puis président de la Société d’agriculture du Bas-Rhin, membre du Conseil départemental de salubrité par arrêté du 30 novembre 1853. Une épidémie de typhus s’étant déclarée dans les maisons d’arrêt et de correction dès 1853, Marchal fit preuve d’un dévouement exceptionnel envers les détenus, les gardiens et les sœurs hospitalières, avant de succomber lui-même à la maladie.

Outre quelques observations parues dans le Journal de médecine pratique, sa contribution littéraire la plus importante reste sa thèse doctorale, intitulée : Essai de topographie médicale de l’hôpital civil de Strasbourg et de son annexe, Strasbourg, 1829.

J.-A. Stoltz, Notice biographique sur le Dr L. J. A. Marchal, professeur à la faculté de médecine de Strasbourg, lue dans la séance de la Société de médecine le 12 juillet 1855, Strasbourg, 1855 ; Forget, Notice historique sur le professeur Marchal, Strasbourg, 1856 ; F. Wieger, Geschichte der Medicin und ihrer Lehraustalten in Strassburg, 1885, p. 86, 143; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, p. 158; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 244.

Théodore Vetter (1995)