Universitaire, germaniste, (I) (★ Quatzenheim 8.6.1874 d. Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, 11.12.1929).
Fils de Nephtali L., ministre officiant, et de Pauline Weil. Etudes secondaires au collège de Montbéliard et au lycée de Troyes. Rhétorique supérieure au lycée Lakanal à Sceaux avec le futur écrivain Charles Péguy et le futur historien de la Révolution Albert Mathiez (1891-1893), qu’il retrouva à l’Ecole normale supérieure dans la célèbre « turne Utopie » de 1894 à 1898. Reçu premier à l’agrégation d’allemand en 1898, il enseigna aux lycées Henri IV et Lakanal à Paris (1898-1899), puis au lycée de Toulouse (1899-1904). Il devint maître de conférences, puis professeur à la Faculté des Lettres de Nancy, puis à celle de Montpellier. Socialiste depuis sa jeunesse, il évolua comme son maître Charles Andler © vers un nationalisme germanophobe. Engagé volontaire de 1914 à 1918. Il fut de 1919 à 1920 professeur de littérature allemande contemporaine à la Faculté des Lettres de Strasbourg et directeur d’études de l’Institut d’allemand, mais demanda pour raisons de santé à la rentrée de 1920 d’échanger son poste avec celui de Spenlé © à Aix-en-Provence. Il fut doyen de la Faculté des Lettres d’Aix-Marseille de 1927 à sa mort.
Stirner et Nietzsche, thèse de doctorat, Paris, 1904 ; La philosophie de Feuerbach et son influence sur la littérature allemande, thèse complémentaire, Paris, 1904 ; David Friedrich Strauss, sa vie et son œuvre, 1910.
Travaux de l’Université de Strasbourg pendant l’année scolaire 1919-1920, Strasbourg, 1921, p. 103, 106 ; ibidem, pour 1921-1922, p. 121 ; H. Bourgin, Cinquante ans d’expérience démocratique, Paris, 1925 ; idem, De Jaurès à Léon Blum, Paris, 1938 ; EA VIII, 1984, p. 4724 ; J.-F. Sirinelli, Génération intellectuelle. Khâgneux et Normaliens dans l’entre-deux-guerres, Paris, 1994, p. 349-351.
Léon Strauss (1995)