Famille (C) de Sélestat qui fut à l’origine d’une importante fabrique de toiles métalliques pour la papeterie. Elle descend de Joseph L., «occupé à la perception royale de Strasbourg», et de Marie Hélène Gis. Leur fils Joseph Félix L. (★ Strasbourg 14.10.1738 † Sélestat 28.3.1797), tapissier de métier, ∞ I 10.11.1769 à Strasbourg, St-Pierre-le-Jeune, Marie Anne Durand (★ Sélestat 30.7.1744), fille de Jean Nicolas D., jardinier, et de Marie Barbe Wickard, et s’installa à Sélestat où 5 enfants naquirent entre 1770 et 1774. ∞ II 19.11.1776 à Sélestat Marie Madeleine Kehr (★ Sélestat 8.2.1751 † Sélestat 16.1.1809), fille de François Joseph K., menuisier, et de Madeleine Petermann ; 3 enfants, dont Louis © 1.
1. LANG Louis,
fabricant de gazes métalliques (★ Sélestat 13.9.1784 † Sélestat 30.1.1828). Fils de Joseph?Félix L. et de Marie Madeleine Kehr. ∞ 21.9.1808 à Sélestat Marie Antoinette Wiest, de Schuttertal, Pays de Bade ; 5 enfants, dont Joseph Louis © 2. L. exploita d’abord une boutique de marchand quincaillier. Comme «cribleur», il s’initia probablement chez Roswag © à la fabrication de gazes métalliques pour s’installer en 1815 à côté du Schlambach, dans une?maison transformée ultérieurement en lavoir municipal, et créer son premier atelier de tissage métallique.
J. Klein, Die Metalltuchweberei in Schlettstadt, Elsässische Monatsschrift für Geschichte und Volkskunde, Saverne, 1912, p. 14-16.
2. LANG Joseph Louis,
fabricant de toiles métalliques, adjoint au maire (★ Sélestat 16.8.1809 † Sélestat 24.4.1873). Fils de 1. ∞ 18.4.1838 à Sélestat Françoise Goetz (★ Sélestat 8.3.1817 † Sélestat 9.4.1874), fille de François Ignace G. (★ Sélestat 17.9.1788 † Sélestat 19.3.1824), brasseur, et de Catherine Jenny ; 5 enfants, dont Irénée © 3. L. reprit et développa l’entreprise familiale. Dès 1840, il augmenta la surface de fabrication. En 1845, il ouvrit un atelier de tréfilerie, le dotant d’un nouvel instrument pour préparer le fil de laiton nécessaire pour les toiles. En cette même année, il fonda aussi une filiale à Kehl, Bade, qui fut transférée en 1878 à Nancy. Les produits de L. furent alors exportés dans divers pays d’Europe et d’Amérique. Ils furent présentés à l’Exposition universelle de Londres en 1851 avec une mention honorable et à celle de Paris en 1855 avec une médaille de 1ère classe pour les toiles et tissus métalliques. L’établissement comptait alors 100 ouvriers et sa production atteignait une valeur annuelle de 530 000 F. En 1856, L. installa, à côté de la tréfilerie, un nouvel atelier de tissage. L’association officielle avec son fils Irénée date de 1866. L. s’intéressa aussi aux affaires de sa ville en entrant le 4.10.1852 au Conseil municipal. Le 5.8.1857, il démissionna avec six autres conseillers. Lors des élections partielles qui suivirent, L. fut réélu (réinstallé le 9.10.1857) et resta membre du Conseil jusqu’à son décès
Maurice Kubler (1994)
