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LANDMANN Florent

Prêtre, éducateur, historien, (C) (★ Geispolsheim 27.2.1869 † Duttlenheim 19.11.1955, enterré à Geispolsheim).

Fils de Florent L., cultivateur, et de Barbe Speyser. Après des études secondaires au collège de Zillisheim et au collège St-Etienne de Strasbourg, L. entra au Grand Séminaire de Strasbourg et fut ordonné prêtre le 10.8.1893. Par la suite, Mgr Fritzen © l’autorisa à faire des études d’histoire et de langues anciennes à Münster et à Berlin. En 1896, L. soutint à Münster sa thèse de doctorat intitulée Das Predigtwesen in Westfalen in der letzten Zeit des Mittelalters, suivant en cela les incitations reçues de son maître Heinrich Finke. L’année suivante, L. fut reçu au Staatsexamen. Après un stage d’un an au collège St-Etienne (1897-1898), L. fut nommé professeur à Zillisheim en octobre 1898, puis directeur de cet établissement en 1909. En 1911, Mgr Fritzen le nomma chanoine honoraire de la cathédrale de Strasbourg. Après la Première Guerre mondiale, L. ne fut pas reconduit dans ses fonctions de directeur de Zillisheim. Mgr Ruch © le nomma aumônier du pensionnat St-Joseph à Rouffach en 1920. Il le resta jusqu’à son départ à la retraite en 1945. En 1951, il rejoignit son neveu au presbytère de Duttlenheim, où il mourut. Excellent éducateur, L. fut aussi historien. Son poste d’aumônier lui permit de fréquenter les archives et bibliothèques et de s’adonner à l’histoire de la prédication à la fin du Moyen Âge. Signalons plus particulièrement ses nombreuses recherches sur la prédication franciscaine, sur les sermons de Thomas Murner ©, de Johann Kreutzer © et de Wilhelm Textoris, prédicateur de la cathédrale de Bâle. L. consacra également une importante étude à l’histoire de l’enseignement dans le diocèse de Strasbourg entre 1802 et 1904. La dernière partie de ce travail, couvrant la période postérieure à 1870, ne fut malheureusement jamais publiée. Seul parut en 1932, en traduction française, le chapitre consacré au collège de Zillisheim (86 p.), publié par l’amicale des anciens élèves du collège. L. fit aussi paraître deux importants articles sur les problèmes linguistiques en Alsace : l’un, sous la forme d’une brochure, Die Muttersprache, das erste und vornehmste Werkzeug unserer Geistesbildung (58 p.), parut à Colmar en 1932 sous le pseudonyme de A. Dietrich, l’autre, intitulé Die deutsche und französische Sprache im Elsass, fut intégré dans Haegy III, 1936, p. 37-97. Parmi les publications à caractère philosophique, signalons-en au moins deux : Menschliches Denken und Gotterkenntnis (1934) et Unser Dasein, sein Ursprung und sein Ziel, article paru en 1948 dans l’Annuaire du collège de Zillisheim, p. 17-27. Une liste exhaustive des études et des nombreux comptes rendus de livres sortis de la plume de L. a été publiée dans AEA 25, 1958, p. 253-255 (établie par F. Reibel ©).

Le Pont de Zillisheim, 1953, p. 51-53 ; ASHS, 1956, p. 10-11 ; Annuaire de l’amicale des anciens élèves du collège de Zillisheim, 1956, p. 49-65 ; Neuer elsässer Kalender, 1957, p. 128 ; Almanach Ste-Odile, 1957, p. 136.

François Joseph Fuchs (1994)