Clarisse au monastère d’AIspach, (C) (★ Vieux-Brisach, Bade, vers 1649 † Kaysersberg 6.11.1730).
Après le décès de son mari Jean-Pierre L., aubergiste au Lion à Brisach, elle se retira chez les clarisses d’AIspach vers 1672. Sœur Marie Pacifique fut élue prieure en 1682 puis, le 16.5.1692, abbesse du monastère. Son œuvre porta principalement sur la remise en état des bâtiments conventuels ruinés par la guerre de Trente ans, travaux qu’elle finança en grande partie sur ses propres fonds. L’église fut dotée d’un nouveau maître-autel estimé à mille thalers en 1696. Grâce à de généreux donateurs, la décoration intérieure de l’église put être achevée. Pour subvenir aux besoins de la communauté, sœur Marie Pacifique créa un pensionnat de jeunes filles à Kaysersberg. Après les travaux de reconstruction, elle transféra le pensionnat à Alspach dans les bâtiments conventuels. Outre une éducation classique, l’établissement s’était spécialisé dans l’enseignement de la langue française. Elle démissionna de ses fonctions d’abbesse en 1726.
L. de L’Hermine, Mémoires de deux voyages et séjours en Alsace : 1674-1676 et 1681, publié par H. Meininger, Mulhouse, 1886 ; J. de La Grange, Mémoires historiques de la Province d’Alsace en 1697, publié en partie par E. Lehr, Description du département du Bas-Rhin, I, Strasbourg, 1858,?p. 518-558, et J. Hayem, Mémoires de voyages de S. J. de l’Hermine, Paris, 1921 ; A.M.P. Ingold, Mère Pacifique, abbesse d’AIspach, Rixheim, s.d. ; Sitzmann II, 103 ; A. Scherlen, Perles d’Alsace, II, Mulhouse, 1926 (sous Alspach) ; Le Haut-Rhin.
Francis Lichtlé et Louis Zuger (1994)