Historien, bibliothécaire, secrétaire de l’Académie des Sciences du Palatinat, (PI) (★ Munster, Haut-Rhin, 20.10.1726 † Mannheim, Bade-Wurtemberg, 17.3.1802).
Fils d’André L. tonnelier, et de Catherine Wiedemann. ∞ Jacobine Philippine Deurer, fille de Ferdinand D., négociant et propriétaire d’une blanchisserie à Mannheim. L. fréquenta l’école élémentaire, jusqu’à l’âge de 12 ans. Puis il alla à l’école française ouverte depuis peu par le diacre André Brauer © de Hunawihr qui lui enseigna le latin,?le grec et l’hébreu. Il fit la connaissance de J. D. Schoepflin ©, alors en convalescence chez son beau-frère Eckart, pasteur à Munster. Schoepflin l’invita à vivre chez lui et à l’assister dans ses travaux. Pour soulager ses parents financièrement (qui payaient Schoepflin en nature), L. se mit à donner des leçons particulières à des étudiants de la noblesse. En outre, il accompagna Schoepflin dans ses voyages d’études dans le margraviat de Bade, en Alsace, à Paris et en Suisse. En 1761, L. devint bibliothécaire de l’Université de Strasbourg. Deux ans plus tard, sur la recommandation de Schoepflin, il fut nommé secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences du Palatinat, fondée tout récemment à Mannheim, et bibliothécaire de la bibliothèque de la Cour. En plus de ses nombreuses recherches historiques et de la rédaction des Acta à partir de 1766, L. était responsable de la censure de la presse au Palatinat. En 1767, à la demande de l’Electeur Palatin Charles Théodore, il fut rédacteur de la Mannheimer Zeitung, un journal politique qui paraissait quatre fois par semaine. De 1768 à 1770, il édita le Codex Laureshamensis, la célèbre collection des documents du monastère de Lorsch. En 1771, il fut nommé directeur de l’Imprimerie électorale. A sa mort, il jouissait d’une excellente réputation scientifique. Sa correspondance volumineuse et presque inédite se trouve au Badisches Generallandesarchiv à Karlsruhe.
De nombreuses publications dans : Societatis Latinae Marchico Badensis Acta, 1766-1794. Editeur de : Schoepflini Alsatia diplomatica, Mannheim, 1775 ; J. Kremer, Geschichte des Rheinischen Franziens unter den Merovingischen und Karolingischen Königen, Mannheim, 1778 ; idem, Beyträge zur Jülichen und Bergischen Geschichte, III, Mannheim, 1781. En outre : Andreas Lameys Selbstbiographie nebst ungedruckten Briefen, hrsg. von F. Schnabel, Mannheimer Geschichtsblätter 14, 1913, c. 103-112, 121-133, 157-162, 181-?189.
J. G. Meusel, Das gelehrte Teutschland, IV, Lemgo, 1797, p. 328-330 ; ADB XVII, 1883, p. 568 ; Biographie universelle ancienne et moderne XXIII, Paris-Leipzig, s.d., p. 89 ; F. Walter, Mannheim in Geschichte und Gegenwart, I, Mannheim, 1907 ; Sitzmann II, 94-95 ; M. Krebs, Sechs unveröffentlichte?Briefe an Andreas Lamey, ELJb VI, 1927, p. 194-204 ; P. Fuchs, Palatinatus lllustratus. Die historische Forschung an der Kurpfälzischen Akademie der Wissenschaften, Mannheim, 1963 ; J. Voss, Paris im Sommer 1751. Notizen zum wissenschaftlichen und religiösen Leben aus dem Reisetagebuch Andréas Lameys, Archiv für Kulturgeschichte 56, 1974, p. 198-216 ; EA VIII, 1984, p. 4608 ; Chr. Hess, Redaktion und Zensur in einer Hand : Der kurpfälzische Hofrat Andréas Lamey und seine «Mannheimer Zeitung», Franzôsische Révolution und deutsche Ôffentlichkeit, hrsg. von H. Böning, Munich-Londres-New York-Paris, 1992, p. 369-378.
Christel Hess
