Député du Bas-Rhin (★ Saint-Trond, Belgique, 20.11.1753 † Paris 3.8.1823).
Fils de Gilles de L., colonel, au service des Etats généraux de Hollande, et d’Anne Nathalie Demalony. Docteur en droit en 1782, recteur de l’Université de Louvain en 1786. Se déclara pour la Révolution après l’entrée des Français en Belgique ; il devint président de l’Administration centrale du département de la Dyle. Appelé au Ministère de la Justice par le Directoire (septembre 1797-juin 1800). Il fut un moment candidat au Directoire, lorsque Sieyès remplaça Reubell ©. Membre du Sénat conservateur à sa création en décembre 1799, il vota contre le Consulat à vie et contre l’établissement de l’Empire. Membre de la Légion d’honneur et comte de l’Empire (1808). Le 2.2.1814, L. fut le premier à demander la déchéance de l’Empereur. Il s’opposa à l’Acte additionnel pendant les Cent-Jours. Elu député de l’opposition le 11.9.1819 par le collège électoral du Bas-Rhin. Il s’opposa à la loi du double vote.
Principes politiques, 1815 ; Quelques réflexions à l’occasion du livre de M. Frayssinous intitulé «Des vrais principes de l’Eglise gallicane», 1818. ABR, 2 M 13-14 ; 38 J 385-386 ; 38 J 528 (portrait : gravure anonyme) ; L. Delabrousse, Les députés de l’Alsace sous la Restauration, Revue alsacienne 1, 1883-1884, p. 25-26 ; DPF-Robert III, 1891, p. 562 ; DRévE II, p. 307-308 ; P. Leuilliot, L’Alsace au début du XIXe siècle, Paris, 1959, index.
Jean-Pierre Kintz (1994)